En Ukraine, un festival LGBT a dû être annulé après que des manifestants d'extrême droite se sont rassemblés autour de l'hôtel où se déroulait l'événement.
Le festival LGBT se déroulait dans un hôtel de la ville de Lviv et réunissait 70 participants. Les organisateurs avaient prévu des débats littéraires, des projections et d'autres activités tout au long du weekend. Cependant, 200 manifestants d'extrême droite sont venus encercler l'hôtel en scandant "À mort, à mort, à mort !". Et certains de menacer de faire sauter l'hôtel.
Les organisateurs ont appelé la police qui a mis plus d'une heure pour arriver sur les lieux. Les participants ont dû être évacués en bus, sur lequel les manifestants ont jeté des pierres et des pétards. Aucun d'entre eux n'a été arrêté par la police.
Dès le début, l'équipe du festival a rencontré des difficultés dans l'organisation de l'événement. La Mairie de Lviv ne leur ayant pas donné d'accord officiel, aucun hôtel ne souhaitait accueillir l'événement. La police leur a également indiqué ne pas pouvoir assurer la sécurité des festivaliers, pourtant au nombre de 70.
Les organisateurs ont trouvé un hôtel mais à leur arrivée, le directeur leur a refusé l'accès, expliquant que la Mairie avait déclaré que c'était "une bande de pervers" et "que des gens pareils devraient bruler en enfer". Le festival a finalement été accueilli dans un autre hôtel de la ville.
En outre, le maire de Lviv a reproché aux organisateurs du festival et aux participants "une provocation minutieusement préparée". Cependant, de nombreux politiciens ont exprimé leur soutien aux organisateurs comme le parlementaire Mustafa Nayyem qui a déclaré que :
Les autorités devraient toujours réagir quand les droits des personnes sont enfreints. Peu importe qui est concerné par ces droits : les personnes LGBT, l'opposition, les migrants, les femmes...
Maxim Eristavi, défenseur des droits LGBT en Ukraine, a quant à lui déploré que les autorités aient laissé s'exprimer la violence d'une frange radicale de la société, tout en saluant le soutien de plusieurs ministres et officiels, lequel aurait été impensable deux ans auparavant.
En effet, le ministre ukrainien des affaires étrangères et les ambassadeurs des États-Unis et du Canada en Ukraine ont unanimement dénoncé les attaques.
[embedyt] http://www.youtube.com/watch?v=gJK1lJt2bjg[/embedyt]
