TÊTU a interviewé James et Ollie de Snakehips, un groupe de R&B londonien qui vient de sortir un second EP, All My Friends, un bon avant-goût de l'album à venir.
Snakehips c’est le duo formé par Oliver Lee et James Carter, deux musiciens qui se sont rencontrés par hasard de l'autre côté du globe, et qui ont décidé d’assembler leurs approches pour enregistrer un mélange de soul, de hip-hop et de R&B.
Après plusieurs remixes remarqués sur la plateforme Hype Machine, ils sortent un premier single en aout 2014, "Days with you", en duo avec leur compatriote Sinead Harnett. Ils enchainent dès lors plusieurs collaborations réussies qu’ils réunissent dans un premier EP : Forever, Pt. II sorti en mars 2015. Un an plus tard, ils reviennent sur le devant de la scène avec un second EP sorti le 15 avril, où figure le titre éponyme "All My Friends" enregistré avec Tinashe et Chance The Rapper.
Entre temps, ils ont accompagné le groupe Major Lazer en tournée l’été dernier, et reviennent tout juste du Coachella Festival. Nous les avons rencontrés à Paris avant leur départ pour l’Allemagne.
TÊTU : Pour commencer, est-ce que vous pouvez vous présenter ?
James : Nous sommes Snakehips, moi je suis James et voici Ollie. On vient tous les deux de Londres et on a grandi là-bas.
Ollie : Oui c’est ça.
TÊTU : Comment est-ce que vous vous êtes rencontrés ?
James : On s’est rencontrés il y a plusieurs années de ça à Hong Kong. On travaillait tous les deux sur des trucs là-bas, chacun de notre côté. Et on a commencé à discuter dans un bar. On parlait de musique et puis on s’est mis d’accord pour enregistrer tous les deux en studios quand on rentrerait à Londres.
TÊTU : Quel a été votre parcours artistique à chacun ?
James : On a eu la chance de toucher à plein de trucs.
Ollie : Oui ça c’est grâce à nos parents. Moi mes parents aiment beaucoup le jazz, toi aussi non ?
James : Oui pareil.
Ollie : Donc voilà le jazz, le rock’n’roll…
James : Et puis on a tous les deux fait de la batterie, du piano et de la guitare pendant plusieurs années. Mais rien d’extraordinaire.
TÊTU : Vous avez d’autres influences artistiques ?
James : Tout au final.
Ollie : Oui on s’inspire d’absolument tout. Comme la musique pop quand on était plus jeunes…
James : Et puis après le hip-hop, le R&B et tout le reste.
TÊTU : C’est quoi votre style musical ?
James : Je ne sais pas trop, c'est l'âme de plein de choses. Il y a plein de trucs différents dans ce qu’on fait. Donc il n’y a pas vraiment un seul style.
Ollie : Oui de nos jours le genre d’un groupe est moins important donc tu peux vraiment faire ce que tu veux. Mixer n’importe quelle musique.
TÊTU : Votre musique dégage quelque chose de très old-school non ?
Ollie : Si définitivement, c’est notre truc.
TÊTU : Vous avez dit un jour "Nous empruntons au passé pour fabriquer la musique du futur". Comment expliqueriez-vous ça ?
James : Oui c’est-à-dire qu’on fait clairement des sons avec un flow très old-school. Mais on fait toujours appel à la technologie moderne. Donc j’imagine qu’on a aussi un genre de…
Ollie : Un genre d’instinct futuriste !
TÊTU : Vous avez remixé les titres "It’s too late" de Wild Belle, "Gold" de Bondax, "Warm Water" de Banks, ou encore "Wanderlust" de The Weeknd… Y-a-t-il d’autres chansons que vous aimeriez ou que vous avez prévu de remixer ?
Ollie : Non pas pour l’instant.
James : Pour le moment on se concentre sur nos propres projets. On veut juste faire notre musique.
TÊTU : Parmi les différents concerts que vous avez effectués, quel serait votre préféré ?
James : Coachella, la semaine dernière.
Ollie : Oui Coachella c’était incroyable.
TÊTU : Vous avez aussi réalisé de nombreuses collaborations avec Syd, Kaleem Taylor, George Maple, et plus récemment Tinashe et Chance The Rapper. Quel a été votre featuring préféré ?
Ollie : Ils ont tous été incroyables à vrai dire.
James : Oui des gens très cool à chaque fois.
TÊTU : Est-ce que vous en avez prévu d’autres ?
Ollie : Oui c’est en cours.
James : On est toujours en studio et on a l’habitude de travailler avec du monde, mais on ne donne pas de noms pour l’instant.
TÊTU : Pourquoi Snakehips comme nom de groupe ?
Ollie : A cause d’une dance que j’avais l’habitude de faire. Je ne fais plus ça aujourd’hui ! C’était vraiment ridicule.
TÊTU : Si j’ai bien compris, vous avez récemment décider de dévoiler votre identité ?
James : Oui exact.
TÊTU : Pourquoi vous êtes-vous cachés jusqu’à maintenant ?
James : On ne se cachait pas vraiment, c’est plutôt qu’on était dans nos trucs. On se concentrait juste sur notre musique.
TÊTU : Aujourd’hui vous vous adressé à un magazine gay. C’est quoi votre opinion concernant les questions LGBT ?
James : Moi je trouve ça formidable de vivre dans un monde aussi ouvert. On vit dans une belle époque.
Ollie : Après ça dépend des lieux…
James : Oui mais on a grandi à Londres. Et c’est une ville très ouverte d’esprit et très… quel est le mot déjà…
Ollie : Genre libérale ?
James : Oui, libérale c’est ça. Tu vois on a grandi sans même penser à ça, chacun fait ce qu’il veut à Londres. Et ça a été une bénédiction pour nous de grandir dans ce contexte.
Ollie : C’était plus inclusif.
James : Oui, un espace libre pour grandir.
TÊTU : Le 15 avril vous avez sorti votre deuxième EP. Qu’est-ce qui a changé depuis le premier ?
James : Rien n’a vraiment changé, on a juste refondu ce qu’on faisait.
Ollie : Mais de toute évidence on s’est améliorés !
TÊTU : Vous travaillez actuellement sur votre premier album. Qu’est-ce que vous allez nous raconter dans ce disque ?
James : Que des bonnes vibes.
TÊTU : Qu’est-ce que vous diriez à quelqu’un qui souhaite découvrir votre musique ?
Ollie : Come check this out man !
Pour cela, rien de mieux que de faire un tour sur leur compte Soundcloud.
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