« Les gays armés ne se font pas tabasser », tel est le slogan des Pink Pistols, un groupe LGBT qui se félicite de l’avancée du port d’armes aux États-Unis, et notamment à Washington…
« Puisque le droit de porter une arme inclue le droit d’avoir une arme à feu pour se défendre à l’intérieur et à l’extérieur de chez soi, je trouve que la clause de 'bonne raison' fait peser une charge anticonstitutionnelle sur ce droit » a déclaré le juge fédéral Richard Leon mardi 17 mai, dans le cadre de l’affaire opposant Matthew Grace - un propriétaire d’armes à feu - et l’organisation Pink Pistols face à Washington DC. Une décision qui vient amender une loi restrictive sur le port d'armes dans les rues de la capitale fédérale.
Entrée en vigueur en 2014 afin de réduire la criminalité dans le district de Columbia (autre nom donné à Washington DC), celle-ci imposaient aux citoyens de justifier d’une « bonne raison » pour obtenir un permis de port d'armes, comme par exemple le fait de courir un danger concret, ou d’être transporteur de fonds.
La décision du juge Leon contre la clause de "bonne raison" ne sonne cependant par le glas de cette restriction mais plutôt le départ d’une lutte judiciaire autour du gun control à Washington ; il reviendra finalement à la Cour suprême de décider si les systèmes restrictifs sur le port d’armes dans les lieux publics sont anticonstitutionnels.
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Cette décision de justice ravit néanmoins les militants pro-armes aux États-Unis. Parmi eux, les adhérents de Pink Pistols, groupe LGBT pro-armes et plaignant dans l’affaire, qui voit la décision de Richard Leon comme une victoire contre l’homophobie.
Selon cette association, la clause de « bonne raison » imposée par la loi de 2014 « laissait le libre exercice d’un droit humain fondamental entre les mains de bureaucrates et de fonctionnaires de police ». Or, d’après Pink Pistols, le droit garanti par le 2ème amendement de la Constitution américaine serait d’autant plus utile à la communauté LGBT que « l’orientation sexuelle présumée est la 2ème source d’animosité la plus communes dans les crimes motivés par les préjugés ».
Interviewée par US News, la porte-parole de Pink Pistols avait même menacé de répondre aux comportements haineux perpétrés à l'encontre des homosexuels par la violence :
On supposait presque automatiquement que les personnes gays ne se défendaient pas, qu’elles étaient passives ou faibles. Nous imposons l’idée qu’il est impossible de savoir si les gays sont armées… Alors ne les attaquez pas, parce que ça pourrait vraiment mal se passer !
Cette association qui se targue d’« apprendre aux queers à tirer » existe depuis 2000 et revendique quarante-cinq entités à travers les États-Unis. En 2007, Pink Pistols était déjà parvenu à installer un stand de tir dans une fête LGBT à Salt Lake City, quelques jours seulement après la tuerie de l’université Virginia Tech. Pas sûr que leur message soit le meilleur moyen de promouvoir la tolérance et l’inclusion…
