bisexualitéÉtude : le sexe et l'amour chez les LGBT aux États-Unis

Par Julie Baret le 31/05/2016
etats-unis service de rencontre enquete vie amoureuse et sexuelle

Aux États-Unis, le service de rencontre Match a réalisé une enquête sur la vie amoureuse et sexuelle des lesbiennes, gays, bis et trans comparée à celle des hétéros. Les jeux sont lancés !

Cela fait six ans que le service de rencontre Match s’intéresse aux habitudes de vie des célibataires américains, et livre chaque année les résultats exhaustifs de ses enquêtes sur les « Singles in America ». Or cette année, pour la toute première fois, le service de rencontre a livré une enquête spécifique à la communauté LGBT : LGBTQ in America.
Ce sont plus de 1 000 célibataires lesbiens, gays, bis ou trans, âgés de 18 à 70 ans, qui ont ainsi été interrogés dans le cadre de cette « étude ambitieuse et nécessaire » sur les rencontres amoureuses de la communauté LGBT, comme s’en félicite Justin Garcia, le conseiller scientifique de l’enquête. Zoom sur le mariage, les rencards et le sexe, version queer versus straight.
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Qui dit « oui ! » au mariage ?

Selon cette étude, les homosexuels célibataires souhaiteraient davantage se marier que leurs homologues hétéros. En effet, 53% des gays et des lesbiennes interrogés indiquent qu’ils veulent se marier depuis toujours, contre 41% des hétéros célibataires ; une proportion qui n’a pas beaucoup évolué depuis l’ouverture du mariage aux couples de même sexe aux États-Unis l’été dernier.

… et au lit ?

En outre, les hommes hétéros auraient une vie sexuelle plus épanouissante que leurs comparses. Ils seraient 85% à avoir un orgasme durant le sexe, contre 82% des hommes bis, et 80% des gays. Les femmes seraient quant à elles à la traine, puisque seulement 65% des lesbiennes déclareraient avoir un orgasme pendant un rapport sexuel, 57% des hétéros, et 48% des bis…
Pour autant, ces résultats sont à pondérer car, comme le souligne Justin Garcia, l’orgasme n’est pas nécessairement la meilleure mesure de l’activité sexuelle, les plus belles parties de jambes en l’air ne se concluant pas nécessairement pas un orgasme.
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Les bis dans le placard

Aux vues des résultats de l’enquête, Justin Garcia observe également un « effacement bi ». En effet, la quasi-totalité des hommes bis (96%) cacheraient leur bisexualité ; un chiffre qui descend à 36% chez les femmes bis. Une difficulté à sortir du placard qui s’expliquerait par la stigmatisation dont souffre les personnes bisexuelles, de la part des hétéros comme des homos, comme le soulève Justin Garcia :

Comme tout le monde on aime les catégories, et la bisexualité constitue un défi à cela. Chaque individu veut choisir un camp et c’est difficile. Un grand nombre de célibataire peuvent être bisexuels mais ne le découvrent que beaucoup plus tard dans leur vie.

 
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Selon cette enquête, les personnes trans se distinguent également par l’âge de leur coming-out. Ainsi, les hommes trans se découvriraient vers l’âge de 13 ans et feraient leur coming-out vers 18 ans, tandis que les femmes trans se rendraient compte beaucoup plus tardivement de leur transidentité (vers 18 ans), et l’afficheraient vers 26 ans ; une disparité genrée qu'il conviendrait d'approfondir par des études sociologiques plus poussées.
 
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