Et si la Statue de la Liberté était en réalité... un homme ?

Par Julie Baret le 07/07/2016
Statue de la Liberté Elizabeth Mitchell

Depuis quelques jours, une question agite nos voisins nord-américains. Et si la Statue de la Liberté était en réalité un homme ?

Telle est la drôle de théorie étayée par Elizabeth Mitchell, auteure de Liberty’s Torch : The Great Adventure To Build the Statue of Liberty, dans le cadre d’une émission diffusée dimanche sur Discovery Family channel. Cette journaliste a en effet mené l’enquête sur la statue réalisée par Frédéric Auguste Bartholdi à la fin du XIXe siècle. Pendant longtemps, la légende voulait que l’artiste français se soit inspiré de sa mère pour réaliser le portrait de Lady Liberty offerte aux États-Unis en 1886. Or, d’après Elizabeth Mitchell, bon nombre d’indices réfutent cette hypothèse : des sourcils moins arqués, un nez et des lèvres plus épais que sur les photographies de Madame Bartholdi.

Statue de la Liberté Elizabeth Mitchell
Crédit photo Fox News

Selon la journaliste, les traits masculins de la statue sont tout simplement dus au fait que la véritable muse du sculpteur n’était autre que son propre frère :

En parcourant les photos [que Frédéric Auguste Bartholdi] avaient de son frère, j’ai regardé son visage plus attentivement, et il ressemblait vraiment à celui de la Statue de la Liberté. Son frère a perdu l’esprit à l’âge adulte et Bartholdi lui rendait visite une fois par semaine, passant parfois des heures à regarder son frère qui ne décrochait pas un mot.

Fox News décide de mener l'enquête

De quoi bousculer les États-Unis alors même que le pays est crispé depuis quelques mois sur les questions de binarité du genre et de transidentité à travers les lois concernant l’utilisation des toilettes publiques. L’hypothèse d’Elizabeth Mitchell a même déclenché un sujet sur la Fox, durant lequel un chercheur spécialiste des études françaises a pu éclairer la question.
Edward Berenson est professeur à l’Université de New York, et selon lui, si Bartholdi « n’avait pas prévu de faire sa mère mais son frère à la place, on l’aurait vu dans sa correspondance ». Le professeur explique en effet que l’artiste était un « fils à sa maman » à qui il écrivait tous les jours pendant qu’il était à New York. Il n’est pas non plus question d’une « blague » que la France aurait voulu faire à la Grosse Pomme en livrant un homme habillé en robe, Edward Berenson rappelant que cette transaction était une « affaire très sérieuse » et que Bartholdi « aimait les Etats-Unis et aimait la liberté américaine ». Même si on avoue que cette dernière hypothèse nous fait volontiers sourire…
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Pour en savoir plus :

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Crédit photo couverture Damian Moore/Flickr