coming outIls se souviennent de la première personne à qui ils ont fait leur coming out

Par Jérémy Patinier le 03/10/2017
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Moment de révélation banal ou décisif, selon les âges et les contextes personnels, à une mère, à une sœur, une amie, et même parfois une ex-femme : pour TÊTU, ils se souviennent de la première personne à qui ils ont fait leur premier coming out.

 

À l’école

Patrick, 59 ans, de Marseille : C’était à la fac, à des copines à qui j'ai avoué être amoureux d'un copain de lycée. Déjà au lycée, un copain m’a dit : « je suis PD » et j’ai répondu, « moi aussi ».
A., 38 ans, de Metz : Je ne l'ai jamais caché au collège, mais personne ne me croyait. J'ai appelé mes amis la 1ère fois que j'ai eu un mec. J’avais 20 ans.
Pierre, 29 ans, de Strasbourg : J'étais scolarisé dans un internat, un jour des camarades ont fouillé dans ma messagerie et trouvé des conversations avec des hommes. C'était donc un coming out forcé.
Michel, 56 ans, de Paris : C’était à des potes à l’université, qui étaient venus me voir alors que j’étais malade et ils m’avaient trouvé en train de lire Gai Pied.
 
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À une ex-femme

Cricri, 50 ans, de Châtellerault : C’était à mon ex-femme quand elle a compris que je la trompais.
Ben, de Lausanne : C’était un coming out non programmé, le jour où mon ex-femme a découvert par une circonstance accidentelle ma première vraie relation homo. Avec le recul, ça va. Mais ce fût, je crois, le pire moment de ma vie.
 

En famille

Hadrien, 37 ans, de Chinon : C’était à ma sœur ainée, en vacances en Bretagne. Je lui ai fait jurer de garder le secret. Ce qu'elle a fait... 20 bonnes minutes.
Jérémy, 20 ans, de Nanterre : Mon coming out homo a eu lieu en terminale, il y a bientôt 3 ans, et je l'ai fait auprès de ma sœur (que ça a par ailleurs beaucoup étonnée mais que je savais très mobilisée pour l'égalité des droits).
Bergamote, 27 ans, de Paris : C’était à ma maman. Je lui ai simplement dit que je partais en week-end chez mon mec. Elle a été très contente que je sois enfin en couple !
Caoimhin, 27 ans : Ma mère m'a posé la question à un moment complètement inattendu. Et j'étais tellement pris au dépourvu que j'ai répondu "oui" spontanément. Ça a été un choc pour nous deux que ça soit aussi brutalement demandé et annoncé. J'avais 13 ans.
 
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À des amis

Rémy, 44 ans, de Nesles-la-Vallée : J'avais 21 ans, j’en ai parlé à une amie. C'était plus pour calmer la jalousie maladive de son chéri, que par conviction personnelle.
Maxence, 28 ans, de Montpellier : À ma meilleure amie qui s'est moquée de moi ! Pas parce que j'étais gay, parce que j'avais mis tant de temps à me l'avouer alors qu'elle le savait depuis des lustres !
Sabri, 21 ans, de Bruxelles : C’était à ma meilleur amie, elle m'a répondu "naaaaaan, sans blague". Parfois le coming out n'est pas nécessaire…
François : À ma meilleure amie, dans une vielle discothèque parisienne. Nous étions bourrés et elle ne s'en souvient pas !
A. : C'était en 2014 à un ami parti au Canada. On parlait via Facebook Messenger et il a voulu savoir si j'allais oui ou non "le dire"... Et après être resté flou, j'ai lâché le morceau.
 

À des « inconnus »

Conrad, 24 ans, de Genève : C’était à un hétéro qui se cherchait également, et on a fini ensemble !
Clément, 20 ans : C'était à la personne qui est devenu mon premier copain (il se doutait que j'étais gay et voulait que je lui dise, ce que j'ai fait).
 
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