LGBTphobieLe couple homosexuel à l'épreuve de la rue : « On sait que cela peut avoir un coût »

Par Philippe Peyre le 21/11/2017
gestes d’affection démonstrations d'affection en public

Dans le bus, en terrasse ou dans un parc, aussi bien en ville qu’à la campagne, rares sont les couples de gays et de lesbiennes qui osent des gestes d’affection. « On sait que cela peut avoir un coût », avance un sociologue. Les récents exemples d’agressions violentes en témoignent. Un « coût » qui conduit certains homos à dissimuler qu’ils sont ensemble.

Pourtant, l’expression des sentiments amoureux dépasse largement le cadre privé et les « démonstrations d’affection en public » sont un vrai sujet de débat aux États-Unis, chez les homos comme chez les hétéros. Quand un couple de gays installé en banlieue parisienne raconte marcher main dans la main sans problème, un autre s’interdit le moindre geste pour passer incognito dans les rues de Paris. Symptôme d’une société toujours hostile ou vestige des grandes heures de l’homophobie ? Réponses.
Cet article est extrait du numéro 216 de TÊTU, disponible exclusivement en version numérique (ici).
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À 42 ans, Vincent n’épargne pas la société parisienne pour expliquer pourquoi il n’a aucun geste d’affection envers Xavier, son compagnon avec qui il vit depuis bientôt 20 ans, dans les rues de la capitale. « La ville est déjà assez agressive, ce serait tendre le bâton pour se faire battre. Qu’il s’agisse de s’embrasser ou de se tenir la main, on se sent encore très loin de pouvoir faire quoi que ce soit », assure-t-il, lui l’assistant metteur en scène qui vit à deux pas de la place de la République, dans un quartier proche du Marais. « Ça a toujours été comme ça, on s’est connus vers le milieu des années 90, c’était encore très difficile d’assumer son homosexualité à l’époque, poursuit Xavier, 44 ans, post-producteur dans les effets spéciaux. Certes, les choses ont évolué mais pas nous. On s’est construit comme ça, avec la peur du malaise qu’on pourrait avoir en se prenant des réflexions.

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Photos : ©Noel Quintela
 
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