législatives[Exclu] Législatives : le Parti socialiste renonce à la candidature de Jérôme Lambert

Par Nicolas Scheffer le 11/05/2022
Jérôme Lamber, député PS sortant de Charente

En Charente, le PS a finalement renoncé à l'investiture du député sortant Jérôme Lambert aux élections législatives, après le rappel de ses votes contre le mariage pour tous et contre la PMA pour toutes.

Marche arrière toute. Après lecture de têtu· la semaine dernière, le Parti socialiste a reconsidéré l'investiture qu'il entendait accorder pour les élections législatives de juin au député sortant de la troisième circonscription de Charente, Jérôme Lambert. "Je vous confirme que Jérôme Lambert ne sera pas investi par le PS", nous indique ce mercredi 11 mai le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.

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Ayant voté contre le mariage pour tous en 2013, soutenu la Manif pour tous et voté l'an dernier contre la PMA pour toutes, le député assurait pourtant à têtu· vendredi dernier qu'il ferait partie des 70 candidats PS investis par la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes) alliance des Insoumis, socialistes, écologistes et communistes. Ce ne sera finalement pas le cas : l'union de la gauche formée derrière Jean-Luc Mélenchon a effectivement accordé sa circonscription au Parti socialiste, qui fera donc sans Jérôme Lambert.

Des socialistes qui s'étranglent

Interrogé par têtu·, l'élu, affilié au Mouvement républicain et citoyen (MRC) de Jean-Pierre Chevènement, assumait ses propos sur l'homoparentalité : "La filiation, c'est un élément mâle et un élément femelle. On aurait très bien pu demander à l'autre parent d'adopter l'enfant." Une position qui a fait grincer pas mal de dents dans son camp. "Quand j'ai entendu qu'on donnait l'investiture à quelqu'un avec qui on ne partage rien, j'étais hors de moi. J'ai failli rendre ma carte du parti", nous souffle une élue socialiste.

Chez les écologistes également, la candidature de ce petit-neveu de François Mitterrand était difficile à avaler. "Not in my name", twittait Sandrine Rousseau, candidate de la Nupes dans la 14e circonscription de Paris. "C’est simple, on ne veut pas d’homophobes à l’Assemblée", embrayait la sénatrice EELV Mélanie Vogel. "Nous ne voulons pas dans nos rangs de députés ni de candidats homophobes", ajoutait David Belliard, adjoint à la mairie de Paris en charge des transports. Enfin, une tribune signée par plus de 600 élu·es, militant·es des droits LGBTQI+ et citoyen·nes avait appelé la Nupes à revoir cette candidature. C'est chose faite.

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Crédit Photo : Philippe LOPEZ / AFP