LGBTphobieLille : agression homophobe envers un jeune accueilli par le Refuge

Par Marion Chatelin le 06/07/2018
homophobe

Nathanaël, jeune homme de 19 ans, a été agressé le mercredi 27 juin dernier alors qu'il se trouvait devant un établissement LGBT+ du centre ville de Lille. Un drapeau arc-en-ciel noué autour du cou, il a été violemment projeté à terre par deux individus. Les blessures sont légères mais le traumatisme est bien présent.

Accueilli par l'association Le Refuge il y a tout juste quinze jours, Nathanaël, âgé de 19 ans, a été victime d'une agression homophobe près du « Vice Versa », un établissement LGBT du centre-ville de Lille. Les faits se sont produits le mercredi 27 juin, alors que le jeune homme portait un drapeau arc-en-ciel, noué autour du cou. Aux alentours de 22h30, tandis qu'il était avec quatre amis, deux individus s'approchent de lui par derrière et basculent le drapeau devant son visage. Dans les colonnes de La Voix du Nord, le jeune homme raconte : « Je pensais d’abord que c’était une blague de mes amis mais je n’ai pas reconnu leurs chaussures, dit-il. Je suis tombé, c ’est allé très vite ». Les assaillants le trainent sur le sol, avant de prendre la fuite, avec le drapeau. Il sera retrouvé plus tard dans les Vieux-Lille. Les deux individus, eux, ont bel et bien disparu.

Douleurs aux cervicales

« Les blessures sont légères mais Nathanaël se plaint de douleurs aux cervicales », nous informe Jean Wallon, délégué régional du Refuge. « Les forces de l'ordre sont arrivées très vite sur place. La police a pris la situation avec tout le sérieux nécessaire, ils n'ont pas cherché à minimiser et on a bien sûr porté plainte pour agression homophobe », poursuit-il, en faisant référence à l'agression homophobe survenue à Arles il y a quelques jours et qui n'a pas été qualifiée comme telle par la police.

Aucun soutien politique

Selon Jean Wallon, les agressions homophobes sont plutôt rares à Lille. Mais le manque de soutien politique lorsque de tels faits surviennent, est lui, cruel. « Il n'y a eu aucun soutien, ni de la part de la mairie, ni du département et encore moins de la région. Les discours prononcés le 17 mai pour la lutte contre l'homophobie, c'est bien, mais dès qu'on se retrouve confronté à une agression homophobe, c'est silence radio de la part des représentants de l'Etat. » 
 
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