Orlando Cruz - un boxeur ouvertement gay - a remporté le combat qu'il avait souhaité dédier aux victimes d'Orlando, qu'il connaissait pour certaines.
Orlando Cruz - le premier boxeur ouvertement gay - avait annoncé la semaine dernière son intention de dédier son prochain match aux victimes d'Orlando. Orlando Cruz est portoricain comme la plupart des victimes de la tuerie homophobe du Pulse. Il a d'ailleurs perdu quatre amis dans la tragédie du 12 juin 2016. Le boxer qui vit à Porto-Rico avec son mari avait déclaré au Orlando Sentinel à propos du massacre :
Au début, j'étais triste. Ensuite, j'étais en colère. En fait, je suis très en colère parce que les gens sont homophobes donc ils ont attaqué ma communauté. Il m'ont attaqué moi.
Lors de son combat à Kissimmee en Floride, Orlando Cruz a fait sonner dix fois la cloche en hommage aux victimes et à leurs familles. Il a également décidé de porter une tenue pour honorer les personnes disparues, en l'occurence une tenue aux couleurs de l'arc-en-ciel.
Une victoire pour Orlando Cruz
Orlando Cruz a remporté le match en mettant KO son adversaire, Alejandro "Alex" Valdez, au bout du septième round. Celui qui est classé quatrième mondial dans la catégorie poids plumes a déclaré à l'issue du combat :
C'était une super opportunité de l'emporter et de représenter mes amis et ma communauté. Je suis fier de leur donner une opportunité équivalente de concourir. Cette victoire signifie énormément ce soir parce qu'elle me donne l'opportunité de remporter un titre mondial.
Orlando Cruz n'avait pas pu assister aux funérailles des victimes d'Orlando, notamment à celles de ses amis, du fait d'impératifs professionnels. Cependant, il s'est rendu jeudi dernier au Pulse pour leur rendre hommage en déposant une gerbe de fleurs et des gants à proximité du lieu de la tuerie.
Le boxer a fait son coming-out en 2012 devenant ainsi le premier boxer professionnel en exercice à le faire. À l'époque, Orlando Cruz avait expliqué au Guardian :
J'ai décidé d'être libre. Ils peuvent m'insulter de maricón ou de faggot ("pédé" en espagnol et en anglais, ndlr) mais je m'en fiche. Laissez-les le dire parce qu'il ne peuvent plus me blesser aujourd'hui. Je suis détendu. Je me sens si heureux. Mais pour faire cette annonce au monde entier, il m'a fallu être très fort. Je suis fier d'être portoricain comme je suis fier d'être un homme gay.
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