cinémaFestival de Cannes 2022 : "Joyland" remporte la Queer Palm

Par têtu· le 27/05/2022
festival de cannes 2022,queer palm,lgbt,joyland,film,cinéma,cannes,queer palm 2022

À la veille du palmarès final du Festival de Cannes 2022, le jury de la Queer Palm a distingué le film Joyland, du Pakistanais Saim Sadiq, en catégorie long-métrage, et Will You Look at me, du Chinois Shuli Huang, pour les courts-métrages.

Premier essai transformé pour Saim Sadiq. Le réalisateur pakistanais était venu au Festival de Cannes 2022 présenter son premier long-métrage, Joyland, dans la sélection Un certain regard. Il en repart avec la Queer Palm, décernée ce vendredi 27 mai par le jury présidé cette année par la réalisatrice Catherine Corsini.

Joyland, distingué parmi 17 films, suit le parcours de Haider qui vit avec sa femme dans une maison familiale ne garantissant aucune intimité. En tombant sous le charme de Biba, danseuse transgenre pour laquelle il travaille, il va déclencher des bouleversements en série avec en ligne de mire l’émancipation, la rébellion contre les normes sociales dans un pays où tout est très codifié.

À lire aussi : Queer Cannes, épisode 4 : "Joyland", film pakistanais sur l’émancipation

"J’espère que ce film pose des jalons pour l’avenir, pour autoriser des personnages queers à exister dans des films qui ne sont pas entièrement à propos d’eux mais qui les fait exister en tant que tel, au sein de la société", expliquait jeudi Saim Sadiq à notre chroniqueur cinéma et fondateur de la Queer Palm, Franck Finance-Madureira, dans une interview croisée avec Alina Kahn, l'actrice qui joue Biba.

La Queer Palm du court-métrage

Dans la catégorie des courts-métrages, parmi une sélection de 12 films, le jury a attribué la Queer Palm à Shuli Huang pour le poétique Will You Look at me, deuxième court-métrage de ce cinéaste chinois âgé de 25 ans, présenté en sélection Semaine de la critique.

Le jury de la Queer Palm 2022, présidé par celle qui avait remporté le prix l'an dernier pour son formidable La Fracture, était composé de l'acteur Djanis Bouzyani, de la journaliste Marilou Duponchel, du réalisateur suisse Stéphane Riethauser et du producteur Paul Struthers. Fondé en 2010, le prix valorise chaque année le cinéma LGBTQI+ et/ou féministe. Parmi les longs-métrages ayant remporté cette distinction au fil des années : Laurence Anyways de Xavier Dolan, Girl de Lukas Dhont ou encore Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma.

À lire aussi : Catherine Corsini ("La Fracture") : "L’humanité ne s’arrête pas aux portes de l’homosexualité"

Crédit photo : Joyland