LGBTphobieViolente agression d'un couple gay dans le Gard

Par Philippe Peyre le 15/06/2017
Marc Gibelin Agression homophobe Gard

Jeudi 8 juin, un couple d'hommes qui se promenait dans Pont-Saint-Esprit a été violemment agressé par un groupe d'individus. L'un d'eux souffre de nombreuses blessures.

S’agit-il d’une agression homophobe ? C’est la question à laquelle tente de répondre la gendarmerie de Bagnols-sur-Cèze, commune située à proximité de Pont-Saint-Esprit où un couple gay a été violemment agressé jeudi 8 juin.
Il est environ 20 heures quand Marc Gibelin et son époux, en balade avec leur chien aux abords de la Chapelle des Pénitents, dans le centre ville de la commune, sont pris d’assaut par un groupe d’individus. Très vite, les insultes fusent, suivies de multiples coups, comme l’a raconté Marc Gibelin au Midi Libre :

Ces gens se sont approchés de nous, comme une meute, et ont commencé à nous insulter en nous traitant de tous les noms. En quelques secondes, le ton est monté à notre encontre et les coups ont plu

Une scène d’une grande violence qui s’est déroulée devant de nombreux témoins. Par chance, un agent de sécurité qui se trouvait à côté de là est rapidement intervenu pour mettre fin aux agissements du groupe. Un geste salué par Marc Gibelin qui n’imagine pas comment les choses se seraient terminées si cet agent n’était pas intervenu :

Cet homme nous a, mon époux et moi, littéralement exfiltré de la place pour nous mettre à l'abri dans le hall de la chapelle. Il nous a sauvés. C'est une agression d'une lâcheté et d'une bêtise sans nom ! Surtout sous les caméras de vidéosurveillance de la ville

L’intervention de l’agent a laissé le temps aux policiers municipaux ainsi qu’aux gendarmes de Pont-Saint-Esprit de se rendre sur place. La meute n’a pas été simple à neutraliser, blessant au passage l’un des policiers. Les pompiers sont ensuite arrivés sur place pour prendre en charge les victimes et notamment Marc Gibelin qui souffre de nombreuses blessures. “Le médecin m'a diagnostiqué une fracture du nez, une arcade ouverte et un os frontal fêlé”, a-t-il indiqué au journal, avant d’assurer avoir porté plainte.
Une enquête est en cours et va permettre de déterminer le motif de cette agression. Marc Gibelin est déterminé à éclaircir cette sordide agression : “Pour ma part, je ne lâcherais rien ! J'irais jusqu'au bout du bout dans cette affaire. Je ne veux pas en rester là”.
 
Couverture : Marc Gibelin et son époux. Crédit : Mikael Anisset

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