livreVoyage aux pays des livres avec Les Mots à la bouche

Par Les Mots à la bouche le 18/11/2016
coups de cœur littéraires

Chaque semaine Les Mots à la bouche vous proposent une sélection de leurs coups de cœur littéraires. Vous vous en lécherez les babines !

Cette semaine on voyage dans le temps. Destination le début du 20ème siècle. Avec le chef-d’œuvre de Stefan Zweig d’abord, puis on plonge dans la romance parfaite d’Imre et d’Oswald dans le Budapest 1900, et on accompagne la sexualité étrange et débridée de l’ado Pierre de Lune dans le Reykjavik de 1918.
voyage aux pays des livres

La confusion des sentiments, roman de Stefan Zweig, Le livre de poche, 126p, 4,60€

Synopsis : Au soir de sa vie, un vieux professeur se souvient de l'aventure qui, plus que les honneurs et la réussite de sa carrière, a marqué sa vie. A dix-neuf ans, il a été fasciné par la personnalité d'un de ses professeurs ; l'admiration et la recherche inconsciente d'un Père font alors naître en lui un sentiment mêlé d'idolâtrie, de soumission et d'un amour presque morbide. Freud a salué la finesse et la vérité avec laquelle l'auteur d'Amok et du Joueur d'échecs restituait le trouble d'une passion et le malaise qu'elle engendre chez celui qui en est l'objet. Paru en 1927, ce récit bref et profond connut un succès fulgurant, en raison de la nouveauté audacieuse du sujet. Il demeure assurément l'un des chefs-d'oeuvre du grand écrivain autrichien.
Avis du libraire : Classique absolu. Pour beaucoup d’entre nous, c’est le premier roman abordant les amours homosexuelles sur lequel nous avons pu mettre la main. La finesse de l’écriture et de l’analyse psychologique de ce drame n’ont rien perdu de leur brio. A lire ou à relire.
Pour aller plus loin : www.motsbouche.com
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Imre (Pour mémoire), roman de Edward Prime-Stevenson, ErosOnyx, 138p, 17€

Synopsis : Ce roman de 1906 d'Edward Prime-Stevenson, inédit en français, raconte la rencontre de l'Anglais Oswald, âgé d'une trentaine d'années, à Budapest au cours d'une de ses pérégrinations, avec Imre, jeune et bel officier austro-hongrois. Tous deux portent le masque imposé aux affinités amoureuses qui n'osent se dire. Mais la confession de l'un entraîne la confession de l'autre. Avant même « Maurice » de E.M Forster, ce roman traite de l'amour socialement interdit entre deux hommes et "finit bien". Il est comme l'illustration romanesque (d'où le sous-titre) de l'énorme travail que l'auteur a publié trois années plus tard sous le titre The Intersexes... Roman d’un temps suspendu. Le temps qu'il faut à deux hommes, au début des années 1900, pour se dire : « ... le rêve est devenu réalité. Je t'aime, comme tu m'aimes. J'ai trouvé, comme toi aussi tu as trouvé "l'amitié qui est amour, l'amour qui est amitié"... Viens, mon ami, mon frère ! »
Avis du libraire : Rendons grâce aux éditions ErosOnyx d’avoir enfin traduit en français ce roman de Prime-Stevenson, lui aussi d’une grande finesse psychologique, et incroyablement militant pour l’époque, puisque l’auteur (en 1906 !) défend l’honneur des « similisexuels », et met en scène une passion amoureuse réciproque et qui triomphe des nombreuses embûches que la société impose aux hommes qui aiment leurs semblables. Intensément romantique et émouvant.
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Le garçon qui n’existait pas, roman de Sjón, Rivages, 150p, 16,50€

Synopsis : Dans ce récit bouleversant, Sjón réinvente l'histoire de sa famille à travers la figure de Manasteinn, Pierre de lune. Garçon différent, à la beauté évanescente, il fuit une réalité âpre dans les salles obscures et dans les buissons avec des marins de passages. À travers cette évocation poétique, c'est Reykjavik que le roman recrée : une ville ravagée par les épidémies qui semblent annoncer la fin du monde. Traduit dans plus d'une quinzaine de pays, Sjon est un personnage important en Islande et en Amérique, couronné de prix littéraires.
Avis du libraire : L’Islandais Sigurjón Birgir Sigurðsson, alias Sjón , ami et parolier occasionnel de Bjork, est surtout un formidable romancier. Dans une langue poétique et crue, il rend hommage à son oncle mort du sida, en narrant les aventures de l’ado cinéphile Pierre-de lune, éphèbe Viscontien qui, pour tromper la mort, occupe ses journées à se jeter dans les bras des actrices de films muets, puis à assouvir les besoins sexuels de blessés de guerre unijambistes ou de matelots danois de passage.
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