LGBTQI+Peggy Caserta, l'ancienne amante de Janis Joplin, sort de son silence

Par Marion Chatelin le 07/08/2018
Janis Joplin

A l'occasion de la sortie de ses mémoires, Peggy Caserta, l'ancien grand amour lesbien de Janis Joplin, est sortie de son silence. Accusée d'avoir influencé la rockstar dans la consommation d'héroïne, elle s'est expliquée dans une interview et nie en bloc toute implication dans la mort de l'égérie, il y a 48 ans.

4 octobre 1970. 14 jours après Jimi Hendrix, la rockeuse Janis Joplin, meurt d'une overdose à l'héroïne et fait son entrée dans le « club des 27 » - les artistes décédés à 27 ans. Longtemps suspectée de l'avoir entraînée dans la consommation d'héroïne, son amante, Peggy Caserta, est revenue sur sa relation amoureuse de quatre ans avec la chanteuse, dans un livre sorti le 1er août 2018, I Ran Into Some Trouble. Dans une interview donnée au site américain Vulturecette ex-junkie a affirmé que l'interprète de « Kozmic Blues » n'était pas morte d'une overdose. Celle que l'on surnomme Pearl aurait été clean depuis quelques temps, mais elle aurait malheureusement succombé à un moment de faiblesse, lorsqu'un dealer est venu apporter de l'héroïne à son amante.

« Elle a pris de l'héroïne et est tombée tout de suite après. Sa tête a heurté la table de nuit et son nez s'est cassé. Le sang est arrivé dans sa gorge ce qui lui a coupé la possibilité de respirer. Je suis sûre que le fait qu'elle ait eu de l'héroïne et d'autres choses dans son système nerveux, ne l'a pas aidée. »

Peggy Caserta, homosexuelle assumée

Désormais âgée de 77 ans, l'ancienne amante de Janis Joplin a dévoilé sa relation avec la chanteuse dans le livre « Going Down With Janis », publié en 1973. En se décrivant comme sa « partenaire de défonce », elle a été depuis accusée d'avoir causé la mort de l'icône. Mais pour cette retraitée, homosexuelle assumée bien avant de rencontrer la chanteuse à la voix rocailleuse, de telles accusations ont été proférées à cause de son orientation sexuelle.

« J'étais ouvertement lesbienne, un phénomène rare pour l'époque. Son groupe, son manager Albert Grossman et son tourneur John Cooke ont vraiment essayé de la protéger et de protéger son image, de ce 'phénomène gay'. (...) On prenait de la drogue et j'étais facile à blâmer. Mais je n'étais pas la seule à prendre de l'héroïne avec elle, je ne suis pas responsable de sa mort. Je l'aimais. » 

Cette ancienne patronne d'une boutique de vêtements, a par ailleurs confié ne « pas croire » au fait que Janis Joplin était lesbienne : « Je n'ai jamais perçu Janis en tant que femme lesbienne. Elle était hétéro. Elle était sauvage. »

Crédit Photo : Creative Commons.