Donald TrumpNicola Sturgeon, Première ministre écossaise, préfère la Pride à Trump

Par Marion Chatelin le 16/07/2018
Nicola Sturgeon

La Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a préféré se rendre à la Marche des fiertés à Glasgow, samedi 14 juillet 2018, plutôt que de rencontrer le président américain, Donald Trump, en visite en Ecosse avec sa femme. Cette fervente défenseuse des droits LGBT+ a été invitée à lancer et prendre la tête de la Pride écossaise. Une grande première pour une personnalité politique dans l'histoire du Royaume-Uni.

Un week-end en Ecosse, deux personnalités politiques - aux antipodes il faut le dire - et deux programmes totalement différents. Alors que Donald Trump a préféré jouer au golf dans de luxueux complexes hôteliers, Nicola Sturgeon, Première ministre écossaise, s'est rendue à Glasgow, samedi 14 juillet 2018, pour marcher avec les LGBT+ lors de la Pride. Tout le monde n'a pas le même sens des priorités. En préférant se rendre à la Marche des fiertés écossaise, la cheffe du parti national écossais (SNP), n'a pas eu peur de s'attirer les foudres du président américain. Selon une source proche de Theresa May, Première ministre du Royaume-Uni, Donald Trump aurait téléphoné à son homologue britannique pour lui dire à quel point il « déteste Nicola Sturgeon ». Un conflit, résumé en images par le quotidien écossais The Sunday Mail qui a puisé l'inspiration pour son titre dans l'œuvre de l'autrice britannique Jane Austen :

Marraine d'honneur de la Pride

Nommée « marraine d'honneur » de la Pride écossaise, Nicola Sturgeon s'est fait un plaisir de revêtir un tee-shirt aux couleurs arc-en-ciel, sur lequel on pouvait lire « choisir l'amour ». Elle est devenue la première femme politique, qui plus est, Première ministre en exercice, à mener une Marche des fiertés aux Royaume-Uni. Devant près de de 8 000 personnes, elle n'a pas hésité à délivrer un discours fort et vibrant : « Je le dis du fond du coeur, je suis extrêmement fière d'être avec vous ici aujourd'hui. L'Écosse garantit le respect, la tolérance, et l'amour. »

Nicola Sturgeon en a profité pour rendre un hommage à Blair Wilson, un jeune homme de 21 ans qui a posté une photo de lui le visage ensanglanté sur les réseaux sociaux, après avoir subi une violente attaque homophobe.

« Au lieu de ne rien dire, il s'est exprimé. Les principes et les valeurs, de dignité, de courage et de compassion, montrées par ce jeune homme, sont les valeurs qui devraient définir notre pays. Blair, nous sommes tous avec toi. »

Elle répond aux critiques de Trump

Très critique envers la politique menée par Donald Trump, elle n'a pas hésité à s'exprimer dans une interview donnée au quotidien américain The Guardian pour répondre à la rumeur disant que Donald Trump aurait « bitché » sur elle (parlé d'elle en mal, ndlr) : « Je trouve ça difficile à croire, que le président des États-Unis, avec tous les dossiers d'ampleur qu'il doit gérer au quotidien, trouve le temps d'appeler Theresa May pour me critiquer.(...) Si c'est vrai, je devrais le prendre comme un compliment. Je ne passe certainement pas autant de temps à parler de lui. » Classe.
 
Crédit Photo : compte Twitter de Nicola Sturgeon.