\u00ab\u00a0Le pr\u00e9sident nig\u00e9rian a dit sur une cha\u00eene nationale qu'il n'y avait pas de gay au Nig\u00e9ria. Et je me suis senti insult\u00e9. Si vous pensez qu'il n'y a aucun gay au Nig\u00e9ria, d\u00e9trompez-vous : il y en a un. C'est moi \u00bb<\/em>. C'est par ces mots que Bisi Alimi, 43 ans, prend la parole dans \"Le seul gay au Nig\u00e9ria\", une courte animation de quatre minutes \u00e0 peine retra\u00e7ant son exp\u00e9rience d'homme gay en Afrique. Les couleurs pastel de la vid\u00e9o tranche avec le r\u00e9cit difficile que livre\u00a0Bisi Alimi.<\/p>\n En 2004, il fut le premier Nig\u00e9rian \u00e0 annoncer publiquement son homosexualit\u00e9. Mais dans son pays, tr\u00e8s pieux, les relations entre personnes de m\u00eame sexe sont punissables de lapidation dans les douze \u00e9tats ayant adopt\u00e9 la charia, et de quatorze ans de prison dans l'ensemble du pays.<\/p>\n \u00c9lev\u00e9 par une famille profond\u00e9ment attach\u00e9e \u00e0 la religion, Bisi Alimi n'a pas toujours accept\u00e9 son orientation sexuelle. Enferm\u00e9 dans l'id\u00e9e que l'homosexualit\u00e9 \u00e9tait un p\u00each\u00e9, il refoule qui est il est jusqu'\u00e0 devenir ouvertement homophobe.<\/p>\n \u00c0 17 ans, il se fait exorciser, dans l'espoir d'\u00e9loigner ses d\u00e9sirs. Mais une tentative de suicide lui fait prendre conscience qu'il n'a pas d'autre choix que de laisser s'exprimer la personne qu'il a toujours \u00e9t\u00e9. \u00a0\"En tant que jeune gay \u00e0 Lagos, la vie \u00e9tait marrante. Mais elle \u00e9tait aussi dangereuse<\/em>\". Dans les soir\u00e9es underground de la capitale, Bisi Alimi ne se cache pas, m\u00eame s'il doit pr\u00e9tendre aimer les femmes \"du lundi au vendredi<\/em>\".<\/p>\n\"Je suis devenu un r\u00e9fugi\u00e9 \u00e0 cause de mon orientation sexuelle\"<\/em><\/h3>\n