{"id":222480,"date":"2022-02-23T10:29:30","date_gmt":"2022-02-23T09:29:30","guid":{"rendered":"https:\/\/tetu.com\/?p=222480"},"modified":"2024-03-06T11:57:07","modified_gmt":"2024-03-06T10:57:07","slug":"ville-vie-gay-lgbt-marseille-le-bon-coin-queer-soleil","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/tetu.com\/2022\/02\/23\/ville-vie-gay-lgbt-marseille-le-bon-coin-queer-soleil\/","title":{"rendered":"Marseille, le bon coin queer au soleil"},"content":{"rendered":"<h2>Marseille, ce n'est pas qu'une m\u00e9t\u00e9o ou l'OM. Dans les rues du Panier, le bruit court : la ville attire de plus en plus de personnes LGBTQI+. La nouvelle \u00e9quipe municipale multiplie les initiatives tandis que le monde de la nuit se fait de plus en plus queer.<\/h2><div id=\"div-gpt-ad-1621434409290-0\" class=\"ad-slot u-justify-content-center u-margin-b-3\" style=\"display:flex\">\n  <script>\n    googletag.cmd.push(function() { googletag.display('div-gpt-ad-1621434409290-0'); });\n  <\/script>\n<\/div>\n\n<p>Au-dessus d\u2019une plage de rochers lisses situ\u00e9e au sud de Marseille, entre les Goudes et la Pointe- Rouge, une dense verdure camoufle quelques hommes solitaires avan\u00e7ant, le pas lent, \u00e0 la recherche d\u2019un regard complice, et plus si affinit\u00e9s.  L\u2019odeur estivale des pins et des corbeilles d\u2019argent accompagne l\u2019\u00e9t\u00e9 indien. La plupart des touristes ont quitt\u00e9 la r\u00e9gion et, comme \u00e0 la mi-octobre la ti\u00e9deur se maintient encore \u00e0 cette latitude, les habitu\u00e9s commencent \u00e0 se r\u00e9approprier la plage du Mont-Rose. Ambiance \u201cInconnu du lac\u201d au coucher du soleil.<\/p>\n<p><a  class=\"read-also   u-block u-padding-4 u-margin-t-5 u-margin-b-5 bg-near-white t-link-wrapper t-decoration-none   @lg:u-flex @lg:u-margin-t-9 @lg:u-margin-b-9\"  href=\"https:\/\/tetu.com\/2022\/02\/07\/histoire-gay-serie-20-ans-annees-2000-chat-internet-britney-mariage-begles-nicolas-recit\/\" data-type=\"post\" data-id=\"219018\">  <span class=\"read-also__label   u-inline u-fit-content t-label-large t-weight-900 t-condensed   @lg:u-margin-r-1\" data-no-link-fx>    \u00c0 lire aussi :  <\/span>  <span class=\"read-also__title   u-inline u-fill-space t-header-small t-weight-700 t-transform-none\" data-no-link-fx>    <span class=\"u-inline t-link-proxy\">      Avoir eu 20 ans dans les ann\u00e9es 2000\u00a0: les tchats en ligne, Britney, les mari\u00e9s de B\u00e8gles    <\/span>  <\/span><\/a><\/p>\n<p>Dans ce lieu gay mythique, on croise un familier, qui ne d\u00e9clinera pas son nom. <em>\u201cIl y a quelques ann\u00e9es encore, \u00e0 cet endroit, je pestais de voir toujours les m\u00eames t\u00eates\u201d<\/em>, se souvient le quinquag\u00e9naire. Assis sur une pierre, un peu plus haut, Danny*, 46 ans \u2013 dont vingt-quatre pass\u00e9s dans la cit\u00e9 phoc\u00e9enne \u2013, est en compagnie d\u2019un homme qui lui pose tendrement la main sur le cou. Ce dernier a constat\u00e9 ces derniers temps pas mal de nouveaux visages : <em>\u201cDes gar\u00e7ons que je croise ici me disent qu\u2019ils viennent d\u2019arriver et qu\u2019ils cherchent un logement \u00e0 Marseille.\u201d <\/em>Dans la ville, nombre d\u2019habitants remarquent que les Parisiens et autres citadins venus du nord sont de plus en plus nombreux \u00e0 s\u2019installer. Parmi eux, une population LGBTQI+ en qu\u00eate d\u2019un nouvel eldorado. <em>\u201c\u00c7a fera plus de gar\u00e7ons\u201d<\/em>, se r\u00e9jouit Danny.<\/p>\n<h3><meta charset=\"utf-8\">\"La ville ne se r\u00e9sume pas \u00e0 Jul et \u00e0 l\u2019OM\u201d<\/h3>\n<p>Dans le centre-ville, \u00e0 quelques kilom\u00e8tres de la plage du Mont-Rose, J\u00e9r\u00e9my, 27 ans, est attabl\u00e9 au caf\u00e9 La Muse, pris\u00e9 des LGBTQI+. Selon lui, l\u2019image de Marseille est en train de changer. <em>\u201cLes gens sont venus voir d\u2019eux-m\u00eames et se rendent compte que la ville ne se r\u00e9sume pas \u00e0 la gr\u00e8ve des poubelles, \u00e0 Jul et \u00e0 l\u2019OM\u201d<\/em>, explique-t-il. Les rues fourmillent en effet d\u2019une jeunesse aux gestes libres, aux cheveux color\u00e9s, et aux boucles d\u2019oreille pour toutes et tous. D\u2019ailleurs, dans les quartiers du Camas, de la Plaine ou encore Saint-Charles, les queers ont pris leurs marques. Ibrahim, 36 ans, confirme avoir vu d\u00e9barquer <em>\u201c\u00e9norm\u00e9ment de personnes LGBTQI+ en un an\u201d<\/em>. En mai, il a ouvert le Mino Mina, un caf\u00e9 et bar \u00e0 mezze franco-libano-\u00e9gyptien situ\u00e9 \u00e0 la Plaine. <em>\u201cD\u00e8s les premiers jours, tout le monde a d\u00e9fini cet endroit comme LGBT-friendly. On n\u2019a m\u00eame pas besoin d\u2019un drapeau. Ils savent qu\u2019ils sont les bienvenus\u201d<\/em>, observe, sur sa chaise color\u00e9e, le patron, les ongles peints en rouge.<\/p>\n<p>Sur l\u2019une des terrasses du Vieux-Port, Th\u00e9o Challande N\u00e9voret, \u00e9lu municipal charg\u00e9 de la lutte contre les discriminations, fait un bilan d\u2019\u00e9tape des initiatives de la nouvelle \u00e9quipe socialiste (Beno\u00eet Payan a \u00e9t\u00e9 \u00e9lu en 2020) et cite les drapeaux arc-en-ciel d\u00e9ploy\u00e9s sur les mairies pour la Pride, ainsi qu\u2019une campagne d\u2019affichage, \u201c\u00catre et ai- mer\u201d, pour d\u00e9construire les clich\u00e9s LGBTphobes. L\u2019adjoint souligne \u00e9galement le quintuplement des subventions accord\u00e9es aux associations LGBTQI+, parmi lesquelles Pride, Flag! ou encore Transat. Des actions qu\u2019il compare au bilan de la pr\u00e9c\u00e9dente mandature, qu\u2019il juge s\u00e9v\u00e8re- ment : <em>\u201cOn partait de presque z\u00e9ro sur les luttes contre les discriminations, en termes de services, de budgets, de sensibilit\u00e9 et de compr\u00e9hension par rapport au sujet.\u201d <\/em>Il \u00e9voque \u00e9galement le centre interassociatif LGBTQI+ \u00e0 venir, visible et identifi\u00e9, o\u00f9 <em>\u201cune attention particuli\u00e8re sera port\u00e9e aux personnes trans et aux jeunes\u201d<\/em>, ainsi que la cr\u00e9ation d\u2019environ 25 places d'h\u00e9bergement r\u00e9serv\u00e9es aux personnes LGBTQI+ majeures expuls\u00e9es par leur famille.<\/p>\n<blockquote class=\"wp-block-quote\">\n<p><em>\"<meta charset=\"utf-8\">Aujourd\u2019hui, on fait des projets ouverts aux meufs, aux personnes trans, aux minorit\u00e9s de genre.\"<\/em><\/p>\n<\/blockquote>\n<p>\u00c9videmment, Marseille n\u2019a pas attendu la nouvelle \u00e9quipe municipale pour tendre la main aux LGBTQI+. D\u2019ailleurs, dans son petit appartement du Panier, Lee, homme trans de 24 ans et cofondateur, en 2018, de Transat \u2013 dont les membres multiplient les actions de sensibilisation dans les concerts, aupr\u00e8s d\u2019internes en m\u00e9decine, etc. \u2013, nous explique que le but de l\u2019association est de <em>\u201crecr\u00e9er du dialogue entre des gens qui ont la r\u00e9putation de ne pouvoir ni vivre ni communiquer ensemble\u201d<\/em>, une action n\u00e9cessaire, sinon primordiale.<\/p>\n<p>Quant \u00e0 l\u2019association Baham Arts, cr\u00e9\u00e9e en 2017 par Paulo et Erika, elle organise entre autres les festivals Umoja et Intersection, ainsi que des ateliers de productions artistiques et des \u00e9v\u00e9nements autour des identit\u00e9s minoritaires de la communaut\u00e9 LGBTQI+, <em>\u201cc\u2019est-\u00e0-dire les personnes queers, racis\u00e9es, afrodescendantes et les personnes trans\u201d<\/em>, pr\u00e9cise Paulo, homme trans de 30 ans. Avant de s\u2019asseoir \u00e0 la terrasse du Chapitre, sur la place des R\u00e9form\u00e9s, les deux comp\u00e8res saluent des amis \u00e0 une table voisine. <em>\u201cQuand on est arriv\u00e9\u00b7es \u00e0 Marseille, on voulait faire des sc\u00e8nes non-mixtes entre meufs, personnes trans et personnes queers racis\u00e9es<\/em>, se souvient Erika, 28 ans<em>. \u00c0 force de pers\u00e9v\u00e9rance, on a bouscul\u00e9 quelque chose. Aujourd\u2019hui, on fait des projets ouverts aux meufs, aux personnes trans, aux minorit\u00e9s de genre. \u00c7a aurait \u00e9t\u00e9 inimaginable pour la mairie \u00e0 l\u2019\u00e9poque.\u201d<\/em><\/p>\n<h3>Tourisme gay et visibilit\u00e9<\/h3>\n<p>Ces initiatives queers viennent compl\u00e9ter l\u2019offre des quelques lieux de convivialit\u00e9 gays install\u00e9s dans la ville depuis longtemps. Un vendredi soir, en face de la place des R\u00e9form\u00e9s, \u00e0 l\u2019\u00e9tage du bar L\u2019Annexe, la f\u00eate bat son plein. Sur un \u00e9cran de t\u00e9l\u00e9vision accroch\u00e9 \u00e0 un mur de briques rouges d\u00e9filent des photos d\u2019habitu\u00e9s. Jean-Luc, 65 ans, sirote son verre au bar. Marseillais depuis quinze ans, il a <em>\u201cl\u2019impression que la ville est presque devenue gay-friendly\u201d<\/em>. <em>\u201cMaintenant, dans la rue, on voit des couples d\u2019hommes ou de femmes ; je n\u2019en voyais pas lorsque je me suis install\u00e9 ici\u201d<\/em>, relate-t-il. <\/p>\n<p>Le sexag\u00e9naire en est \u00e0 sa cinqui\u00e8me tourn\u00e9e, et ira ensuite au New Cancan, la plus vieille bo\u00eete gay de la ville, cr\u00e9\u00e9e en 1991. Vestige d\u2019un autre temps, il faut encore y sonner pour entrer. On y trouve Michel Piacenza, boucle d\u2019oreilles, cha\u00eene longue, chemise fleurie de blanc et de rouge. La figure historique des nuits gays marseillaises souligne <em>\u201cla grosse progression\u201d <\/em>de la ville : <em>\u201cEn 1978, quand j\u2019ai ouvert un autre bar, le 1900, l\u2019homosexualit\u00e9 \u00e9tait encore p\u00e9nalis\u00e9e. D\u00e9sormais, l\u2019\u00e9t\u00e9, on a plus de touristes d\u2019ann\u00e9e en ann\u00e9e.\u201d <\/em>Romain, le patron du bar Le Pulse, confirme avoir trois \u00e0 quatre fois plus de clients en saison estivale. Une faune qui participent \u00e0 rendre la ville plus queer. <\/p>\n<p>Sur le cours Julien, le samedi soir, s\u2019il consid\u00e8re que la ville est <em>\u201cbien plus tol\u00e9rante\u201d<\/em>, il confie toutefois \u00e0 demi-mots que <em>\u201cle monde gay recule\u201d<\/em>. Un constat qui s\u2019applique \u00e0 toute la France, la nouvelle g\u00e9n\u00e9ration de jeunes LGBTQI+ pr\u00e9f\u00e9rant ses espaces de f\u00eate spontan\u00e9s et inclusifs. Ces derni\u00e8res ann\u00e9es, on les a notamment trouv\u00e9s \u00e0 la Dar, au Chapiteau, \u00e0 la Belle de mai ou encore \u00e0 l\u2019Embobineuse, lors de soir\u00e9es organis\u00e9es par Error TPG.  Le collectif d\u00e9die ses soir\u00e9es techno <em>\u201cassez violentes, plut\u00f4t hardcore\u201d <\/em>au public transp\u00e9d\u00e9gouine depuis 2019. Mais ces \u00e9v\u00e9nements sont parfois difficiles d\u2019acc\u00e8s : <em>\u201cSi tu ne fais pas partie du milieu tr\u00e8s marseillais, tu peux ne jamais en entendre parler<\/em>, d\u00e9plore No\u00e9mie, 30 ans, membre du collectif<em>. On voudrait que les personnes les plus isol\u00e9es soient au courant de nos soir\u00e9es\u201d<\/em>, et profitent ainsi des messages d\u2019inclusion, de consentement et de soutien aux travailleur\u00b7euses du sexe qu\u2019Error TPG met en avant durant ses \u00e9v\u00e9nements.<\/p>\n<h3>Gentrification ou r\u00e9novation<\/h3>\n<p>Le m\u00eame mot d\u2019ordre <em>\u201cd\u00e9construction, consentement, s\u00e9curit\u00e9 et l\u00e2cher-prise\u201d <\/em>accompagne les soir\u00e9es Mouillettes, lanc\u00e9es en 2018 \u00e0 l\u2019initiative du collectif Laboratoire des possibles, dont les places des derni\u00e8res \u00e9ditions se sont vendues en une seule journ\u00e9e. Pourtant, il existe un point noir \u00e0 ce tableau rainbow : face aux nombreuses initiatives, il devient de plus en plus compliqu\u00e9 de trouver des lieux. Crois\u00e9 au Mino Mina, Vincent, la trentaine, boucles d\u2019oreilles, veste de jogging violette et fier mulet, pr\u00e9cise que <em>\u201cles lieux de nuits sont trop peu nombreux\u201d<\/em>. <em>\u201cIl faudrait vraiment un investissement des politiques sur le pr\u00eat de salles et une r\u00e9flexion sur les espaces dans lesquels faire la f\u00eate dans<\/em> <em>cette ville, parce que \u00e7a devient trop petit pour contenir toutes les envies\u201d<\/em>, explique-t-il.<\/p>\n<blockquote class=\"wp-block-quote\">\n<p><em>\"<meta charset=\"utf-8\">\u00c7a donne envie \u00e0 d\u2019autres personnes de rejoindre un espace o\u00f9 existe cette visibilit\u00e9-l\u00e0, o\u00f9 cette vie est possible.\u201d<\/em><\/p>\n<\/blockquote>\n<p>Marseille, trop petite ? Ce qui est s\u00fbr, c\u2019est que la ville fait partie des m\u00e9tropoles prises d\u2019assaut par les habitants de la capitale depuis la crise du covid. Selon la chambre des notaires des Bouches-du-Rh\u00f4ne, cit\u00e9e par <em>Lib\u00e9ration<\/em>, <em>\u201cles Franciliens repr\u00e9sentent 7,3 % des acheteurs de logements \u00e0 Marseille entre juillet 2020 et juin 2021\u201d<\/em>. Quant aux loyers des arrondissements du centre-ville et de sa bordure, ils ont augment\u00e9 cette ann\u00e9e de 5 % au premier semestre. Dans cette m\u00eame p\u00e9riode, le prix au m\u00e8tre carr\u00e9 a augment\u00e9 de 14 % dans le quartier Saint-Charles, de 11 % dans le quartier Cinq-Avenues et de 10 % dans le quartier Camas, selon les chiffres de l\u2019Observatoire immobilier de Provence. <\/p>\n<p><em>\u201cEn tant que personne queer, tu participes un peu \u00e0 la gentrification malgr\u00e9 toi<\/em>, observe Vincent<em>. \u00c7a donne envie \u00e0 d\u2019autres personnes de rejoindre un espace o\u00f9 existe cette visibilit\u00e9-l\u00e0, o\u00f9 cette vie est possible.\u201d <\/em>Un constat que ne partage pas tout \u00e0 fait Michel Peraldi : <em>\u201cJe ne conteste pas le fait qu\u2019il y ait certaines arriv\u00e9es. Le ph\u00e9nom\u00e8ne existe, mais n\u2019est pas massif\u201d<\/em>, note le sociologue et anthropologue, auteur de <em>Sociologie de Marseille <\/em>et de <em>Marseille en r\u00e9sistances<\/em>. Ce fin connaisseur de la ville rappelle surtout que, <em>\u201cdepuis cinquante ans, une sorte de guerre \u00e0 la pauvret\u00e9 a \u00e9t\u00e9 men\u00e9e par les institutions \u2013 municipales, locales ou nationales \u2013 pour se r\u00e9approprier le centre-ville contre les mondes populaires\u201d<\/em>. Selon lui, c\u2019est cela qui, d\u2019abord, provoque l\u2019augmentation des loyers, plut\u00f4t que l\u2019arriv\u00e9e de Franciliens.<\/p>\n<h3>Luttes solidaires \u00e0 Marseille<\/h3>\n<p>La transformation de la ville est d\u2019ailleurs au c\u0153ur des luttes men\u00e9es par les queers de Marseille, et, \u00e0 la fin du mandat de Jean-Claude Gaudin, les conflits provoqu\u00e9s par la r\u00e9novation de la Plaine, qui devait en chasser les commer\u00e7ants, l\u2019ont d\u2019ailleurs parfaitement illustr\u00e9. Pour r\u00e9sumer, No\u00e9mie consid\u00e8re que <em>\u201cde fa\u00e7on globale, la solidarit\u00e9 ne s\u2019organise pas qu\u2019entre personnes queers, en tout cas \u00e0 Marseille. Les habitants se viennent en aide les uns les autres et aident les populations qui en ont besoin\u201d<\/em>. Ce qui explique qu\u2019on ait vu des personnes LGBTQI+ protester contre les conditions de d\u00e9tention devant le centre de r\u00e9tention administrative, mais aussi lever des fonds au Dar Lamifa, organiser des maraudes par le biais du groupe Facebook La Menace Queer ou encore offrir des places aux soir\u00e9es Mouillettes \u00e0 un collectif de migrants LGBTQI+. \u00c0 la Pride de Marseille, les travailleur\u00b7euses du sexe et les personnes racis\u00e9es \u00e9taient d\u2019ailleurs au centre des revendications, comme en t\u00e9moigne la campagne d\u2019affichage men\u00e9e dans les transports en commun.<\/p>\n<p>Les moins optimistes pourront cependant objecter qu\u2019\u00e0 Marseille \u2013 comme ailleurs \u2013 les agressions LGBTphobes ne diminuent gu\u00e8re. La pr\u00e9fecture de police des Bouches-du-Rh\u00f4ne en a recens\u00e9 56 en 2018, 59 en 2019, 56 en 2020, et 40 au 30 septembre de cette ann\u00e9e. Mais ne vaut-il pas mieux voir le verre \u00e0 moiti\u00e9 plein ? Comme Charles, ancien g\u00e9rant du Play, bar gay ayant ferm\u00e9 ses portes cette ann\u00e9e, et crois\u00e9 sur la terrasse du Polikarpov, sur le cours Honor\u00e9- d\u2019Estienne-d\u2019Orves. Lui se f\u00e9licite de cette nouvelle diversit\u00e9 LGBTQI+ qui change le visage de Marseille : <em>\u201cOn \u00e9tait tellement au sous-sol qu\u2019on ne pouvait que remonter.\u201d<\/em><\/p>\n<p><a  class=\"read-also   u-block u-padding-4 u-margin-t-5 u-margin-b-5 bg-near-white t-link-wrapper t-decoration-none   @lg:u-flex @lg:u-margin-t-9 @lg:u-margin-b-9\"  href=\"https:\/\/tetu.com\/2022\/02\/15\/homosexualite-sport-football-histoire-faire-coming-out-gay-footballeur-equipe\/\" data-type=\"post\" data-id=\"217202\">  <span class=\"read-also__label   u-inline u-fit-content t-label-large t-weight-900 t-condensed   @lg:u-margin-r-1\" data-no-link-fx>    \u00c0 lire aussi :  <\/span>  <span class=\"read-also__title   u-inline u-fill-space t-header-small t-weight-700 t-transform-none\" data-no-link-fx>    <span class=\"u-inline t-link-proxy\">      Faire son coming out \u00e0 son \u00e9quipe de foot\u00a0: Olivier raconte sa \"preuve d'amiti\u00e9\"    <\/span>  <\/span><\/a><\/p>\n<div id=\"div-gpt-ad-1621434471533-0\" class=\"ad-slot u-justify-content-center u-margin-b-3\" style=\"display:flex\">\n  <script>\n    googletag.cmd.push(function() { googletag.display('div-gpt-ad-1621434471533-0'); });\n  <\/script>\n<\/div>\n<p>Cr\u00e9dit photo : Eddie Junior<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"Marseille, ce n'est pas qu'une m\u00e9t\u00e9o ou l'OM. 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