TÊTU : Tu es passé à la réalisation pour le clip du titre Crave. Comment abordes-tu l’expression visuelle de tes morceaux?
Yanis : J’ai toujours mis le visuel au même niveau que la musique. Lorsque je compose j’ai des images en tête, je me laisse guider par des sensations, des couleurs… C’est un vrai processus. La réalisation d’un clip est donc comme l’accomplissement du propos de la chanson, j’aime être là à toutes les étapes visuelles, même si je ne réalise pas c’est essentiel. Je pense faire une «Beyoncé» : un clip pour chaque titres de l’EP.
TÊTU : Pourrais-tu nous parler de ton choix de faire danser un couple de femmes ?
Yanis : J’avais envie de montrer la force chez ces femmes qui s’expriment autant avec de la sensualité qu’une certaine violence. Elles deviennent plusieurs personnes, on en oublierait presque leur sexe et c’est aussi l’idée de les confondre et de créer cette illusion. Peu importe le sexe : leur liberté, leur expression transcende tout.
TÊTU : Pourquoi avoir choisi un titre en français pour cet EP exclusivement interprété en anglais ?
Yanis : L’heure bleue symbolise ce que j’ai vécu, des moments d’incertitudes aux métamorphoses, tu sais c'est cet instant où le ciel passe du jour à la nuit ou de la nuit au jour et l'entre deux est magnifique. C’était la meilleure manière de mettre en image mon parcours de ces dernières années, de faire un clin d’oeil à la France et surtout de me dire que tout est toujours changeant car les heures bleues ne se ressemblent pas, c’est fascinant.
Les titres, même s’ils sont en anglais, font echo à cette sensation dans les sonorités, j’ai même travaillé la tracklist dans ce sens pour recréer l’heure bleue. D’ailleurs, les premiers mots qui ouvre l’EP sont « The blue hour above me. Suspended in between… ».
TÊTU : Ce rêve bleu ou Les mots bleus ?
Yanis : L'une a bercé mon enfance l’autre mes peines de coeur. Alors on va garder un peu des deux.
EP L’heure bleue, sortie le 12 février (disponible en précommande). En concert le 17 février à Paris, le 10 mars à Liège (Belgique), le 18 mars à Avignon. Plus d’infos : Facebook.
