Interview : Bel Plaine : "Le mariage gay je trouve que c'est une grande avancée humaniste"

Par Julie Baret le 24/04/2016
Bel Plaine interview

Rencontre avec le groupe Bel Plaine et son premier album à l’horizon. Une invitation au voyage empruntant le chemin d’une pop-folk brillante et mélodieuse.

Derrière le patronyme Bel Plaine se cachent Antoine et Morgan, deux Français amoureux de la folk et du voyage. Mi-mai ils sortiront un EP puis un premier album en fin d'année, un passeport pour les grands espaces dont le premier single "Lifeboat" se veut la carte postale. Embarquons avec eux vers les humeurs estivales et jusqu’aux confins des paysages du nord.
TÊTU : Pour commencer, comment vous vous êtes rencontré tous les deux ?

Morgan : Alors en fait on s'est rencontrés en 2011, lors d'une soirée du nouvel an à laquelle on était tous les deux présents. On ne se connaissait pas du tout, et on a eu un bref échange à propos de la musique. On s'est rendus compte que l'un comme l'autre on avait les mêmes intérêts. Et par un grand hasard, on s'est recroisés le lendemain sur un quai de métro à Nation. Sans le savoir on allait tous les deux à la même soirée, encore une fois. Donc on a été très étonnés et on a continué la discussion qu'on avait eu la veille - bien-sûr à propos de la musique - et on s'est montrés des morceaux. Il y avait une guitare qui trainait, on s'est montrés des chansons... A partir de là, on a beaucoup travaillé ensemble. C'est ça au début qui nous a vraiment relié : l'envie de faire de la musique. Et on a reconnu ça l'un dans l'autre.

TÊTU : Quels sont les musiciens, les artistes, qui vous inspiraient ? Qui vous inspirent toujours ?

Antoine : A l'époque, quand on s'est rencontrés, c'était vraiment la folk du sud des Etats-Unis. Il y avait bien-sûr Neil Young, Dawes aussi un groupe américain, et Middle Brother. En on a toute de suite été charmés par les harmonies vocales.
Morgan : On s’est vite rendus compte qu’on avait très envie d'utiliser nos voix ensemble. Ce minimalisme c'est quelque chose de très présent dans la folk. Le fait de délivrer un morceau, un truc fort, mais avec très peu de choses. C'est-à-dire avec nos quatre instruments : deux voix et deux guitares. Et surtout une belle histoire à raconter, parce que c'est ça aussi la base de la folk. Et il y a un truc qu'on cultive encore beaucoup, c'est le storytelling - même si j'aime pas trop les anglicismes - c'est-à-dire que la chanson raconte vraiment quelque chose. Elle a un propos, elle raconte un moment de ta vie qui t'es arrivé. Ça c'est vrai qu'on le fait encore beaucoup. Et en anglais bien-sûr, parce que c'était une musique qu'on écoutait en anglais.
Antoine : Oui à ce propos on ne s'est pas trop posés la question, c'était une évidence.
Morgan : Moi naturellement j'avais toujours écris en anglais plus qu'en français, j'ai toujours été plus intéressé par la littérature anglophone. Donc il y avait ce désir de raconter des histoires, en ayant des morceaux accrocheurs et harmonisés.

TÊTU : Comment vous définissez-votre style musical aujourd'hui ?

Antoine : C’est assez compliqué ça.
Morgan : Moi j'ai toujours du mal à le dire parce qu'il y a toujours un rendu différent entre l'écoute du CD et la puissance que tu prends en live. Je pense que notre live va être pop-rock et un peu folk parce qu'il y a une guitare acoustique qui traine tout le temps. En fait notre musique est indie-pop-folk. Pop-folk j'ai du mal parce que ça peut juste vouloir dire deux mecs avec leurs guitares qui tapent sur un tambourin et qui chantent. Donc c'est un peu réducteur, mais ça va vers là. Sauf que c'est très arrangé, c'est une pop-folk avec une basse-batterie énergique. Une pop-folk fédératrice.

TÊTU : Comment est-ce que vous travaillez ? Vous composez et vous écrivez tous les deux ?

Morgan : C'est ça, en fait on compose tous les deux.
Antoine : Oui on travaille tous les deux. Moi je suis plus sur les musiques à la base et Morgan sur les textes, mais on a un réel travail commun. Il y a un peu un jeu de ping pong entre nous deux, où à n'importe quel moment de la création on se montre les parties, tout ce qu'on fait ensemble. Et du coup ça nous permet de rebondir sur des idées, d'avancer un peu plus rapidement, et d'enrichir aussi les idées dans les chansons.

TÊTU : Vous avez des approches similaires ou complémentaires ?

Antoine : Ah justement pas du tout, on a des approches bien différentes et c'est ce qui crée cette complémentarité selon moi. En fait c'est assez marrant parce qu'au début on avait des approches complètement différentes, et maintenant, on est parfois surpris par l'approche de l'autre. C'est assez marrant de voir comment on peut s'apporter dans le temps, dans la technique de travail.
Morgan : En gros à la toute base, pour caricaturer, Antoine aime bien les trucs un peu frais et très direct, et moi les trucs un peu torturés on va dire. Et là, au bout de cinq ans de travail ensemble...
Antoine : On sait chacun se proposer des morceaux complètement à l'inverse. Et du coup c'était hyper plaisant pour l'album de travailler l'un et l'autre, et d'amener des idées.

Bel Plaine interview
Crédit photo Geoffroy de Boismenu

TÊTU : Pourquoi Bel Plaine comme nom de groupe ?

Morgan : Comme on l'a expliqué, on est partis dans cette démarche de raconter des histoires qui sont souvent, non pas légères dans le propos, mais qui traitent de l'insouciante, des voyages, de la légèreté, des choses mélancoliques...
Antoine : La nature, les grands espaces… Ça nous a tout de suite inspiré.
Morgan : Oui c'est ça. Il y a un côté lyrique, un côté romantique chez nous. Quelque chose que l'on trouve joli, on arrive à en faire quelque chose qui nous guérit.
Antoine : En fait Morgan est tombé sur ce nom de groupe dans une friperie, c'était écrit sur un t-shirt. Et ça a fait 'tilt" toute de suite, une espèce d'évidence. Et on ne s'est pas posés la question deux fois.
Morgan : Ça offrait une ouverture.
Antoine : Oui et puis nous on aime cultiver tout ce qui est hasard. Dès qu'il y a quelque chose qui arrive directement, instinctivement et naturellement surtout, on se dit que si ça vient comme ça, c'est que c’est presque pas un hasard justement.
Morgan : Oui comme des lignes mélodiques entières qui vont venir comme ça en une fois.

TÊTU : A propos de la mélodie, on peut sentir une légère nostalgie dans vos chansons. Est-ce que c'est quelque chose qui vous inspire ?

Antoine : Complètement. On a souvent parlé de nostalgie douce. Parce qu'on aime voir le bon côté de la nostalgie, et non pas le côté badant justement. Et les deux premières chansons qu'on a composé avec Morgan pour Bel Plaine telles "Summer Ends", c'était des chansons qui parlaient de notre enfance, des chansons qui racontaient des moments nostalgiques mais avec douceur, avec légèreté.
Morgan : Oui cette expression s'applique bien je pense à notre musique : la douce nostalgie. Parce que quand t'écoutes la chanson, elle a l'air un peu fraîche et contente au premier abord, mais il y a cette petite teinte de mélancolie qui rend du coup la chanson réaliste. Ce n’est pas juste la joie naïve. Je pense qu’à l’âge où on a commencé à écrire ces chansons de 20 à 25 ans, et jusqu’à 30 ans maintenant, ce sont des moments où on réfléchit à ce qu’on est. On essaie de comprendre qui on est pour avancer. Et on se sert beaucoup des souvenirs d'enfance pour trouver ces réponses-là.

TÊTU : A propos de "Summer Ends", vous l'avez sorti il y a trois ans. Cette année sortirez votre premier album. C'est l'aboutissement de trois ans de travail ?

Antoine : C'est exactement ça. On a voulu prendre le temps de composer, de livrer quelque chose de qualité, qui nous ressemble vraiment, et donc on  a pas mal composé. Et certaines chansons on a trouvé la clé un peu tard, donc on était contents d'avoir le temps d'attendre et de faire au mieux pour chaque titre.
Morgan : Qu'elles explosent quoi…
Antoine : Donc on a hâte qu'il sorte pour que le public puisse découvrir ces deux ans passés à composer et à enregistrer l'album.
Morgan : Je pense que c'est surtout l'aboutissement de tout ce qu'on a fait avec Antoine. Même depuis 2011 qui est la première impulsion, là où on a commencé à comprendre où on voulait aller. Mais oui, l'album c'est cinq ans de gestation où on a pris notre temps. On avait envie de faire un beau disque, pas un enchaînement de chansons, mais un disque. C'est quelque chose qui se perd à l'ère du mp3.
Antoine : Et si on l'avait fait avant, on l'aurait pas fait avec Julien Delfaud, qui a été le réalisateur de l'album. Il a été charmé par le projet et du coup a enregistré, réalisé et mixé l'album. Et c'était super, il nous a fait vraiment grandir.
Morgan : Oui je pense qu'on avait les chansons avant, mais qu'on n’avait pas la maturité en termes de technique, en termes de son. Comme quand on dit "trouver un son".
Antoine : Oui, il a fait grandir le projet Bel Plaine mais aussi le son de Bel Plaine.
Morgan : Et il avait des références qui nous parlaient énormément. Genre Phoenix par exemple, pour nous c'est une référence.

TÊTU : Et Woodkid…

Morgan : C'est ça, Woodkid pour le côté un peu fédérateur, un peu épique. Et Phoenix, parce que ce sont les Français qui ont montré au monde entier comment on pouvait faire de la pop et mieux que tout le monde.

TÊTU : Et l'influence de Revolver aussi peut-être ?

Antoine : Oui c'est vrai.
Morgan : Et Herman Düne aussi. J'ai beaucoup écouté Hermane Düne, sans savoir que c'était Julien qui les avait faits à l'époque. C’est très minimaliste aussi, avec une voix ou deux, des guitares, mais de la super folk.

Bel Plaine interview
Crédit photo Geoffroy de Boismenu

TÊTU : C'est quoi l'histoire que vous racontez dans l'album prévu pour cet été ?

Antoine : Y en a plein. L'histoire de l'album ça raconte à peu près les trois ans de tout ce qu'on a vécu. Il va y avoir une chanson qui parle de notre voyage au Sri Lanka, une autre qui parle d'un voyage au Costa Rica.
Morgan : Des histoires qui parlent de vies qui nous sont arrivées. Des difficultés que tu rencontres et que tu affrontes. Ça parle de plein d'expérience, ça parle beaucoup de déplacements. Ça parle du fait de vouloir partir dans les pays du nord…
Antoine : En fait notre album c'est un peu une thérapie pour nous, c'est pour réussir à vivre sous la pluie ici à Paris ! (rires)
Morgan : Et oui il y a une histoire au Sri Lanka, d'une rencontre avec deux femmes. C'est une histoire d'amour entre deux femmes qu'on a rencontrées sur une île déserte. La chanson s'appelle "Ahava" justement parce que ça veut dire "Amour" en hébreu, et elles étaient israéliennes.

TÊTU : Pourquoi vous avez voulu raconter cette histoire ?

Morgan : Bah ça c'est pareil, c'est assez magique.
Antoine : C'était un moment qui nous a marqué en fait.
Morgan : On a passé la journée sur cette île, on était allés trainer un peu, la base... Et quand on est arrivés là-bas, il n'y avait que ces deux personnes sur l'île. On nous avait déposé en bateau, et il y avait ces deux filles-là qui étaient déjà arrivées et qui lisaient un bouquin, et on a commencé à discuter. On ne sait pas pourquoi, elles nous ont tous les deux touchés sans qu'on s'en parle. Et dès qu'on les a quittées, on s'est tous les deux dit qu'on avait envie d'écrire une chanson sur elles. Parce que... je sais pas, elles avaient une façon d'être toutes les deux ensemble.
Antoine : Elles intriguaient vraiment. Quand tu les regardais t'avais envie de connaitre leur histoire.
Morgan : En plus, quand on a parlé avec elles, elles lisaient un bouquin en hébreu et on leur demande "c'est quoi ce mot-là ?". Et le premier mot qu'on a montré c'était "Ahava".
Antoine : En prenant le livre à l'envers en l'envers ! De gauche à droite tu sais.

TÊTU : Vous parlez à TÊTU aujourd'hui. Quelle est votre position par rapport à la lutte pour l'égalité des droits LGBT et la liberté d'aimer qui on veut ?

Morgan : Ça permet une belle transition... La réponse elle est très simple, parce que pour nous la question ne se pose même pas. Nous pensons que deux personnes ont le droit d'aimer qui elles veulent, tout simplement. Je pense même que ça ne sert à rien d'en parler plus parce que la question ne se pose presque pas. Et on était bien-sûr contents quand il y a eu des avancées comme le mariage gay. Je trouve que c'est une grande avancée humaniste de permettre ça. Et en vrai, j'y pensais ce matin en venant. Je me suis dit que c'est hallucinant qu'il ait fallu trois mille ans de civilisation, alors qu'il y a des homosexuels depuis qu'il y a des hommes et des femmes, pour qu'ils aient le droit de se marier ensemble. J'y avais jamais pensé avant ce matin.

TÊTU : Pourquoi ce matin, c'est à cause de TÊTU ?

Morgan : Voilà c'est surement ça ! (rires)
Antoine : D’ailleurs quand on est partis en Irlande pour prendre nos photos pour l'album, il y avait des affiches parce qu'à l'époque ils pensaient peut-être voter la loi sur le mariage. Et du coup c'était choquant de se dire que, même là-bas, ça n'existait pas encore. Mais en fait nous on ne se pose pas la question, c'est normal pour nous. Et je pense que c'est bien que la société évolue et qu'on ait tous les mêmes droits, qu'on soit tous égaux.
Morgan : Il y a déjà tellement de contraintes quotidiennes dans la vie que si en plus t'as pas le droit d'être avec qui tu veux... J'imagine la douleur des homosexuels qui avant ne pouvaient pas se marier. Quand tu sais à quel point la vie est compliquée au jour le jour, si en plus t’as pas le droit d'officialiser ton amour de la manière que tu veux… Donc tout à l'heure, j'ai eu une tristesse en pensant à toutes ces années où les homosexuels n'avaient pas le droit d'être ensemble. Parfois la relation avec l'autre ça peut tellement être l’issue qui te fait supporter tout ça, tout le quotidien, que si même ça... Alors chapeau haut et bas, dans les deux sens.
Antoine : Comme sur le "E" de TÊTU !

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Crédit photo Geoffroy de Boismenu

TÊTU : A propos de votre musique, "Lifeboat" est le premier single de l'album, c’est une ballade très entrainante faite d'harmonies vocales et de cordes brillantes. Est-ce qu'il faut s'attendre à des chansons similaires sur le reste de l'album ou alors à des choses très différentes ?

Antoine : Alors oui et non. Oui il y aura forcément des ballades qui seront dans la même humeur, parce que l'humeur de l'album est très solaire en fait. L’album on l’a composé pendant l’été et ça se ressent vraiment quand tu l'écoutes. Toutes les chansons ont quelque chose d'hyper frais.
Morgan : Et on a quand même parsemé l'album de quelques titres un peu plus nordiques pour éviter une surchauffe. Des musiques plus influencées par la musique scandinave, par tous ces groupes islandais, suédois, qui prennent leur temps, qui font des morceaux un peu plus contemplatifs. Ça on aime bien aussi.
Antoine : Et tout n'est pas arrangé pareil que "Lifeboat". Il y a des chansons qui sont juste guitare-voix, et d'autres dans lesquelles on a mis des cuivres par exemple. Voilà, on a fait différents arrangements pour créer du relief aussi.
Morgan : Donc ceux qui ont aimé "Lifeboat" vont se retrouver sans soucis dans l’album car il y en aura d'autres, mais pas que. Parce qu’il ne faut pas faire d'overdose non plus.

TÊTU : D'ailleurs les images du clip de "Lifeboat" sont très belles. Vous les avez tournées où ?

Antoine : A Marseille ! Non je plaisante. Je dis ça parce que je sais qu'il y a plein de gens qui ont cru ça.
Morgan : Non c'était à Concarneau mais il faisait très très beau ce jour-là ! (rires)
Antoine : En fait c'était à Malte.
Morgan : Et c'était super parce que c'était saison morte donc il n'y avait pas beaucoup de touristes et en plus il y avait un carnaval à ce moment-là, comme on peut le voir dans la vidéo.

TÊTU : C'était un hasard ?

Antoine : C'était complètement un hasard.
Morgan : Ce ne sont pas des comédiens.
Antoine : Si si, gros casting ! (rires)
Morgan : D’ailleurs ce clip on l'a fait de manière très spontanée. Autant on a fait des clips très structurés, très découpés, autant celui-là, on voulait attraper le soleil de Malte et faire un clip aussi soudain que la chanson. C'est arrivé comme ça, à Malte, avec un pote qui s'appelle Hugo Jouxtel, qui est réalisateur à la Blogothèque avec qui on a fait une belle rencontre. Et qui a aussi réalisé un autre clip qui devrait sortir dans l'été justement sur un de ces morceaux un peu plus pénétrant.
Antoine : Qui s'appelle "Dead White Tree", et qui est un peu le grand écart avec "Lifeboat".

TÊTU : Vous aller jouer à la Boule Noire le 14 juin. C'est quoi votre rapport avec le public ?

Morgan : Le live c'est la délivrance. Moi quand je sors d'un concert, je me dis "ah ouais mais c'est ça la vraie concrétisation".
Antoine : En fait, le groupe existe plus pour la scène que pour autre chose. Si on n’avait pas les concerts, je ne sais pas si on ferait de la musique. C'est hyper important d'échanger. Et puis la musique c'est un partage.
Morgan : L'idée c'est de communiquer cette légèreté, cette insouciance. Et quand vraiment tu le vois sur la tête des gens, c'est une énorme récompense. Et encore plus quand ils viennent te dire "ah j'ai bien aimé cette chanson, j'ai eu l'impression de voyager", t'as l'impression que les gens ils ont compris le texte, alors qu'en général je ne pense pas qu'ils comprennent vraiment les paroles. Mais oui, le public on l'estime énormément, on prend beaucoup de temps à parler avec lui après les concerts, et sur les réseaux sociaux bien-sûr. On fait tout nous-mêmes, on répond à tout.

TÊTU : Un petit mot pour les lecteurs de TÊTU ?

Morgan : Justement, pour embrayer sur ce qu'on vient de dire, on aime bien rencontrer les gens donc venez nous voir à la Boule Noire. Parce que c'est comme ça qu'on peut nous rencontrer au mieux, et surtout, parce que cette date-là ça va quand même être la vraie première où on présente l'album, donc on risque d'être euphoriques. On va avoir plein de choses à donner.

Bel Plaine sera en concert le 14 juin à la Boule Noire. Plus d’information sur leur site officiel.
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Crédit photo couverture Geoffroy de Boismenu.