Donald TrumpTrump plaît aux LGBT républicains, mais…

Par Alexis Buisson le 19/07/2016
convention LGBT républicains Donald Trump

Rencontre à Cleveland avec certains LGBT républicains, en marge de la convention qui doit sacrer Donald Trump.

De la bière, quelques sandwiches et de la politique. Un petit groupe issu des Log Cabin Republicans, une association qui représente les partisans LGBT républicains, s’était donné rendez-vous dans un petit bar gay à l’extérieur de centre de Cleveland, dimanche, à la veille de l’ouverture de la convention républicaine qui a lieu dans cette ville industrielle de l’Ohio jusqu’à jeudi.
Jusqu’à présent, leurs sentiments sur l’élection sont mitigés. Si Donald Trump a pris des positions favorables aux LGBT, il a sélectionné un co-listier - le gouverneur de l’Indiana Mike Pence - critiqué pour avoir ratifié l’an dernier une loi de “liberté religieuse” perçue comme la porte ouverte à la discrimination contre les personnes LGBT. Autre coup dur : la publication, la semaine dernière, d’une version préliminaire du programme du parti (“platform”) pour la présidentielle. Le texte comportait des références anti-LGBT, comme l’opposition au mariage gay, et justifie les thérapies de conversion pour les enfants de couples homosexuels. “C’est le programme le plus anti-LGBT de l’histoire du parti”, lance Greg Angelo, président des Log Cabin Republicans.

L'ambivalence de Donald Trump

Sévère sur le programme, ils le sont moins sur Trump. Même si le milliardaire est contre le mariage homosexuel, son opposition à la “bathroom law” de Caroline du Nord, qui oblige les transgenres à utiliser les toilettes de leur sexe biologique, a été applaudie. Il n’a pas fait secret de ses collaborations et ses amitiés avec des gays comme Elton John, qu’il a félicité pour son mariage avec David Furnish. La transgenre la plus connue des États-Unis, Caitlyn Jenner, le conseille sur les questions LGBT et ne cache pas qu’elle aimerait le voir gagner.
Pour Jennifer Williams, une républicaine transgenre, les dirigeants du parti sont déconnectés de la base. “Quand un dirigeant républicain fait des références homophobes, il est beaucoup moins applaudi maintenant. Les conservateurs sociaux ne sont plus aussi présents que ce qu’on pourrait penser en regardant les médias”, affirme-t-elle.
C’est aussi l’avis de Garison, 22 ans: “La vieille-garde du Parti est en train de disparaitre. Les jeunes, fiscalement conservateurs mais ouverts sur les questions sociales, sont en train de monter. Si on veut gagner une élection, il faudra évoluer sur ces questions.”
Donald Trump serait-il un bon président pour les LGBT ? “C’est une chance pour le Parti. Cela me rend optimiste”, poursuit le jeune gay de Floride. “C’est le candidat le plus pro-gay de l’histoire du Parti. Son choix d’un co-listier conservateur peut susciter des inquiétudes, mais Mike Pence fera moins de dommages dans le rôle symbolique de vice-président que dans celui de gouverneur de l’Indiana”, ajoute Greg Angelo, en désaccord toutefois avec les propos de Trump sur les femmes et les minorités. “Les voix pro-LGBT au sein du Parti ne sont pas en train de reculer, c’est même le contraire”.
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