Pierre BergéFrançoise Barré-Sinoussi, co-découvreuse du virus du sida, succède à Bergé au Sidaction

Par Jérémy Patinier le 01/12/2017
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Son CV est aussi important que les espoirs de découvrir un jour un vaccin. La célèbre virologiste, professeure à l’Institut Pasteur et directrice de recherche à l’Inserm, succède à Pierre Bergé à la tête de Sidaction.

Françoise Barré-Sinoussi est la co-découvreuse, avec Luc Montagnier, en 1983, d’un nouveau rétrovirus humain (VIH) qui cause l’immunodéficience humaine (sida). À l’époque, il y a à peine une cinquantaine de malades en France et environ 250 aux États-Unis.

C’est la troisième femme (après Marie Curie et sa fille Irène Joliot-Curie) à recevoir un prix Nobel en France (sur 62 Nobel français); la première en médecine). Elle est récompensée avec son collègue Montagnier en 2008 pour son travail de recherche sur le VIH.
En 1988, elle prend la tête de son propre laboratoire à l'Institut Pasteur, elle initie de nombreux travaux sur les déterminants de l’hôte et du virus dans la pathogenèse - c'est-à-dire les mécanismes responsables du déclenchement et du développement - du VIH et s’implique dans des programmes de recherche d’un vaccin.
Elle fait partie des 10% de femmes membres de l'Institut de France (28 sur 262) où elle siège à l’Académie des Sciences, une société savante dont le rôle est de promouvoir la recherche scientifique.


Dans le communiqué de presse de l’association, Françoise Barré-Sinoussi déclare :

Je suis fière de poursuivre le travail mené par Pierre Bergé, dont il faut saluer l’admirable engagement, face aux enjeux actuels de l’épidémie, la puissance du collectif de Sidaction formé par les personnes vivant avec le VIH, les chercheurs, les soignants et les activistes est essentielle. En tant que présidente, je mènerai de front le combat contre le sida et pour la défense des droits humains car ils sont étroitement liés. C’est ainsi que nous contribuerons à un accès universel et équitable à la prévention, aux soins et aux traitements.

La nouvelle présidente appelle de ses vœux un « engagement politique et financier ambitieux » de la part des décideurs français et étrangers :

Sans l’implication de tous, des citoyens jusqu’aux politiques, nous n’atteindrons pas les objectifs fixés par l’ONUSIDA et ne mettrons pas fin à l’épidémie de VIH.

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Couverture : ©Sidaction