film"Plaire, aimer et courir vite" de Honoré remporte le prix Louis-Delluc 2018

Par Youen Tanguy le 12/12/2018
honoré

"Plaire, aimer et courir vite" de Christophe Honoré, une histoire d'amour entre deux hommes dans les années 90 sur fond d'épidémie du sida, a remporté mercredi le prix Louis-Delluc 2018.

L'annonce a été faite ce mercredi 11 décembre. Le film "Plaire, aimer et courir vite" de Christophe Honoré a remporté le prix Louis-Delluc 2018, considéré comme le Goncourt du cinéma.

"Ça me touche énormément", a réagi le réalisateur de 48 ans lors d'une cérémonie au Fouquet's à Paris. "C’est un film qui essaie de proposer un imaginaire sur un temps particulier, les années 90. Une période où la communauté homosexuelle a dû subir une épreuve tragique. Aujourd’hui encore on en perçoit les conséquences."

La fin du triptyque

S'inspirant de la jeunesse du réalisateur, le film réunit à l'écran Pierre Deladonchamps, Vincent Lacoste et Denis Podalydès.

Révélé dans "L'inconnu du Lac", le premier y incarne Jacques, un écrivain parisien, homosexuel et père d'un jeune garçon. Un jour, à Rennes, il rencontre Arthur, un étudiant avec qui il entame une liaison. Ils vont s'aimer le temps d'un été alors que Jacques, malade du sida, sait qu'il n'a plus beaucoup de temps devant lui.

Du 11 janvier au 1er février prochain, le réalisateur des "Chansons d'amour" redonnera vie à ses "idoles" emportées par le sida, au théâtre de l'Odéon. Une pièce de théâtre puissante jouée, entre autres, par Youssouf Abi-Ayad et Marina Foïs. La comédienne et le metteur en scène sont d'ailleurs tous les deux en interview dans le tout dernier magazine TÊTU, à retrouver chez les marchands de journaux.

Cette pièce est le dernier volet d'un triptyque formé par le livre que le cinéaste et écrivain a publié l'année dernière, "Ton Père" et son film "Plaire, aimer et courir vite", tout juste récompensé.

Un jury composé d'une vingtaine de personnes

Composé d’une vingtaine de critiques et personnalités, sous la présidence de l'ancien président du Festival de Cannes, Gilles Jacob, le jury a également récompensé, dans la catégorie "premier film", "Les Garçons Sauvages" de Bertrand Mandico, ex aequo avec "Jusqu'à la garde" de Xavier Legrand.

L'an dernier, le prix Louis-Delluc avait été attribué à "Barbara", le biopic de Mathieu Amalric consacré à la "dame en noir", interprété par Jeanne Balibar. Elle avait ensuite reçu un César pour ce rôle.

Crédit photo : capture d'écran de la bande annonce