À compter du 2 novembre prochain, TF1 inaugurera son nouveau feuilleton quotidien, Ici tout commence, dérivé de son hit Demain nous appartient. Avec à l'affiche, un personnage non-binaire et pansexuel incarné par Nicolas Anselmo.
Depuis l'an passé, TF1 évoquait l'idée d'un potentiel spin-off à Demain nous appartient. À raison, au vu du succès rencontré par le soap-opera sétois depuis son lancement en 2017. Des bruits de couloir ont alors commencé à se répandre, notamment quant à l'éventualité d'un casting plus jeune pour happer, inévitablement, une cible elle aussi plus jeune. Mais aussi pour dynamiser les intrigues, et élargir ses horizons scénaristiques. Le pari est tenu. Dès le 2 novembre, Ici tout commence dévoilera au public sa modernité inouïe avec un personnage non-binaire et pansexuel. Du jamais vu sur TF1.
Un rôle sur mesure pour Nicolas Anselmo
Avec les paysages verdoyants de la Camargue en toile de fond, ce nouveau feuilleton nous ouvrira les portes de l'institut Auguste Armand, une prestigieuse école de cuisine au sein de laquelle tous les chefs en herbe rêvent d'être acceptés. Parmi ces férus de gastronomie avides de réussir se trouve Eliott Prevost. Avec ses fines nattes, ses bijoux clinquants et son maquillage tout sauf subtil, ce dernier ne passe pas inaperçu. Mais il se contrefiche de ce que ses camarades peuvent lui dire. Il s'assume. Et c'est tout.
Un peu comme son interprète. "J'aime sa manière d'être lui-même jusqu'au bout, confie Nicolas Anselmo, l'acteur derrière l'insaisissable Eliott, à TÊTU. Je me retrouve beaucoup dans le personnage par rapport à ça. Au fait de ne pas vouloir se mettre dans une case". Tout comme son alter ego à l'écran, le jeune comédien de 22 ans fait volontiers fi des étiquettes. "Je considère qu'on a tous une énergie féminine et une énergie masculine, explique-t-il. Ce qu'il faut parvenir à maîtriser, c'est un équilibre des deux".
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Originaire de la région lorraine, Nicolas Anselmo a depuis élu temporairement domicile en Occitanie pour le tournage de Ici tout commence. Jusqu'alors, au-delà de quelques cours de théâtre étant plus jeune, il avait uniquement participé à une campagne de lutte contre la transphobie. Pour ce premier rôle à la télévision, il aura suffi d'une simple audition. "J'ai trouvé l'annonce sur Facebook, se souvient-il. Je n'avais pas d'agent, je m'y suis pointé tout seul. Sur la description du personnage, c'était indiqué qu'il était non-binaire et pansexuel. Je me suis directement dit qu'il fallait que je représente ce personnage". Et sa motivation première est, justement, le manque de visibilité de la communauté LGBTQ+.
La représentation LGBTQI+ avant tout
Comme bon nombre de personnes concernées, l'acteur déplore le fait qu'il y ait trop peu de personnages queers dans les productions hexagonales. "En fait, ça manque énormément en France, fait-il remarquer. Des sujets comme la non-binarité, on n'en parle pas beaucoup à la télévision. Comme la transidentité, d'ailleurs. Ce sont pourtant des choses si importantes". Cependant, au vu du format journalier et feuilletonnant de Ici tout commence, Nicolas Anselmo espère qu'une nouvelle voie, plus radieuse, est en train de s'ouvrir : "Avec un format comme ça, c'est du jamais vu. J'espère que la série touchera un large public".
Dans les premiers épisodes de Ici tout commence, Eliott est tristement confronté à du harcèlement de la part de certains camarades. Mais il ne se laisse pas faire. Plutôt que de baisser le regard, il n'hésite pas à tenir tête à ses rivaux. "Alors évidemment, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon de réagir quand on se fait harceler, assure son interprète. Mais j'espère que mon personnage saura inspirer certains ou certaines qui souffrent de ce genre de situation". Selon lui, si la tolérance n'est pas encore une valeur unanimement partagée, le progrès est en cours. "Je sais que les choses avancent et il ne faut pas lâcher, encourage le jeune comédien. Eliott ne lâchera pas en tout cas".
Crédit photo : Fabien Malot / ITC / TF1