streaming"Lost Boys and Fairies" : cette minisérie gay sur Arte va vous retourner

Par Florian Ques le 06/06/2025
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En seulement trois épisodes, la série britannique Lost Boys and Fairies parvient à parler avec justesse de sujets importants comme l'adoption ou le chemsex.

Récompensée meilleure fiction européenne au Festival de la fiction de la Rochelle l'an dernier, la minisérie britannique Lost Boys and Fairies est enfin disponible pour le grand public – et ce gratuitement sur arte.tv jusqu'au 4 juillet prochain. À l'écran, Gabriel et Andy (Siôn Daniel Young et Fra Fee), un couple cherchant à adopter son premier enfant après huit ans de vie commune à Cardiff. Leur rencontre avec Jake, 7 ans, qui s'apprête à être placé, va chambouler leur équilibre mais aussi réveiller des souvenirs que le couple aurait préféré garder enfouis.

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Lost Boys and Fairies décrypte avec justesse les questionnements inhérents à l'adoption d'un enfant. Face aux doutes, Gabriel et Andy font le nécessaire pour communiquer, s'écouter et se comprendre. Mais autant vous prévenir : il vaut mieux être muni d'un paquet de mouchoirs car la série n'épargne rien à ses personnages, qui voient leur passé ressurgir, et avec lui certaines difficultés, comme l'addiction. Rares sont les fictions à s'emparer de la thématique très actuelle du chemsex. Lost Boys and Fairies s'y colle sans être punitive ou culpabilisante, cherchant à en comprendre les causes.

Une histoire de résilience

Mais Lost Boys and Fairies évoque également le deuil et l'homophobie. Certaines scènes sont brutales et peuvent désarçonner un public sensible. Pour autant, la série est ponctuée de moments lumineux, comme dans les scènes où Gabriel et Andy se rapprochent de Jake, essaient d'être les meilleurs papas possibles, non sans quelques maladresses. Ou encore lorsque Gabriel trouve du réconfort auprès de sa famille choisie, faite de queers et d'artistes drags. Autre point positif : les interludes musicaux, aussi inattendus que réussis, accompagnent admirablement la narration de cette série comme la vie, faite de hauts et de bas.

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Crédit photo : Arte / BBC One