[Portrait à retrouver dans le magazine de l'été, ou sur abonnement] Égérie Jean Paul Gaultier ou kickboxeuse, pourquoi choisir ? Koko Barno est partout à la fois, et toujours avec fierté. Elle n'a pas hésité quand on lui a proposé de poser avec Bambi, Sharok, Giselle Palmer et sur l'épaule de Mathis Chevalier pour notre numéro spécial des 30 ans de têtu· !
Photographie : Ben Fourmi pour têtu·
Uppercut dans les codes, crochet du droit à la norme, Koko Barno multiplie les enchaînements. À 27 ans, elle pratique le kickboxing, le muay-thaï, le full-contact et le mannequinat, incarnant une féminité qui cogne, brille et dérange. À l'image de Lara Croft, son héroïne d'enfance, la jeune femme est une aventurière des temps modernes, armée de gants de boxe et de stilettos.
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Du haut de son presque 1m90, la championne ne craint personne et garde le menton haut quand la société attend des femmes trans qu'elles se fassent petites. "Pourquoi ce serait à moi de partir ?" lance celle qui a grandi dans une petite ville près de Bordeaux. Athlétique et musclée, elle ne fait pas pour autant de concessions sur sa féminité. "Comme Lara Croft, je n'ai pas peur de me salir les mains et de partir à la guerre, mais je reste féminine", s'amuse-t-elle.
Le look Koko
La jeune femme, qui a commencé le kickboxing à 13 ans et le mannequinat en débarquant à Londres à sa majorité, fait rimer rings et podiums et collabore aujourd'hui avec Jean Paul Gaultier (pour la campagne olympique du couturier), Garnier et Marc Jacobs.
Le mot "guerrière" en arabe tatoué dans le cou, Koko embrasse sa transidentité : "C'est une fierté, une preuve de courage. Je suis une femme trans, et mon idéal de féminité, ce n'est pas la femme cis." Sans jamais baisser les gants, tracer sa route.
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