Le président américain Donald Trump a félicité la femme du vice-président, Karen Pence, jeudi 7 février, pour son travail de professeur d'art plastique dans une école ouvertement anti-LGBT.
Les dérapages et prises de positions ouvertement anti-LGBT du président des États-Unis, Donald Trump, seraient-ils sans fin ? Il semblerait. À l'occasion du "National prayer breakfast", organisé chaque année par des membres du congrès et une association chrétienne, il a récidivé. À la tribune, Donald Trump a chaleureusement félicité Karen Pence, la femme de Mike Pence, le vice-président américain, pour son travail de professeur d'art plastique dans l'école anti-LGBT Immanuel Christian School, située dans le nord de la Virginie.
"C'est une femme extraordinaire, une partisane des familles de militaires, qui vient de recommencer à donner des cours d'art dans une école chrétienne. Merci. Merci Karen", a-t-il lancé en applaudissant.
Ce qui n'a pas manqué de faire réagir les internautes sur Twitter : "Trump démarre son discours pour le National Prayer Breakfast en applaudissant Karen Pence qui enseignent dans "une école chrétienne". Vous savez celle avec une politique anti-LGBT."
Trump opens National Prayer Breakfast speech by applauding Karen Pence for teaching "at a Christian school." You know, the one with SUPER anti-LGBTQ policies. "Thank you. Thank you, Karen." pic.twitter.com/3ZpgtoKiud — Zack Ford (@ZackFord) February 7, 2019 Ce contenu n'est pas visible à cause du paramétrage de vos cookies.
Cibler les étudiants LGBT+
Karen Pence, peintre et illustratrice qui enseigne l'art depuis plusieurs années, avait intégré l'école chrétienne plus tôt cette année pour y enseigner les arts plastiques deux jours par semaine. Elle avait quitté l'école et a choisi de la réintégrer à la mi-janvier. Ce qui lui a vallu d'être, à juste titre, vivement critiquée par les défenseurs des droits LGBT+.
Car cette école a adopté une politique ouvertement anti-LGBT. L'institution a en effet le droit de refuser l'admission d'étudiants, s'ils soutiennent ou participent à « une activité immorale, homosexuelle ou bisexuelle ». Un traitement qui s'applique également aux employés. Et la faute morale est définie en tant qu' "activité sexuelle homosexuelle ou lesbienne, polygame, ou le fait de se présenter comme personne transgenre".
L'organisation de veille médiatique concernant les LGBT+, ou Alliance gaie et lesbienne contre la diffamation (GLAAD), a déploré une telle prise de position sur son compte Twitter : "C'est perturbant que la seconde dame et Donald Trump approuvent une institution qui cible activement les étudiants LGBTQ."
It’s disturbing that @SecondLady and @realDonaldTrump would put their stamp of approval on an institution that actively targets LGBTQ students. https://t.co/yg94d2m50B — GLAAD (@glaad) February 7, 2019 Ce contenu n'est pas visible à cause du paramétrage de vos cookies.
Crédit photo : Creative Commons.