Le premier ministre Australien s'est attiré les foudres des associations de défense des droits LGBT en demandant l'ouverture d'une enquête au sujet d'une initiative anti-harcèlement en milieu scolaire.
Ce programme, intitulé "programme pour une école sûre", avait été lancé par le précédent gouvernement travailliste de Tony Abbott. Cependant, le Lobby Chrétien Australien, soutenu par certains parlementaires, s'est élevé contre ce qu'il considère comme une campagne "dangereuse" et un "lavage de cerveau" des élèves. Le symbole de cette contre-campagne représente une "famille traditionnelle" tenant un parapluie qui bloque un arc-en-ciel.
Le premier ministre actuel, Malcolm Turnbull, a demandé à ce qu'une enquête soit diligentée, sous la pression des opposants à ce programme, qui la trouvent inappropriée pour un jeune public.
En réponse à ces déclarations, le bureau en charge du programme a répondu :
"La coalition australienne pour une école plus sûre souhaite démontrer l'impact positif de cet important programme et en fournir les preuves et faits marquants. Ce programme a été développé en réponse à la demande des enseignants et principaux qui souhaitaient avoir des conseils et des ressources pour mieux défendre la diversité et le bien-être de leurs élèves et pour créer un environnement d'apprentissage plus sûr"
Près de 500 écoles ont déjà opté pour ce programme. 1500 enseignants utilisent déjà le matériel mis à leur disposition. Tout cela leur permettant de mieux aborder les questions d'identité sexuelle et de genre avec les élèves et leurs familles.
Le Lobby Chrétien Australien, de son côté, se rejouit de l'initiative du premier ministre, déclarant :
"Ceci est un premier pas important vers l'arrêt du financement et le retrait du programme".
Ces tensions au sujet des droits LGBT viennent s'ajouter aux précédentes. En effet, le gouvernement bloque une initiative parlementaire sur le mariage pour les personnes du même-sexe qui, selon les lobbyistes, aurait toute les chances d'être adoptée. Le premier ministre préfère organiser un référendum non-contraignant à l'issue des prochaines élections, ce qui pourrait repousser les premiers mariages en 2018.