En France, une mère porteuse a été condamnée à un an de prison avec sursis pour avoir escroqué plusieurs couples homosexuels désireux d’avoir un enfant.
Tel est le verdict qui a été rendu mardi 22 mars par le Tribunal correctionnel de Blois. L’accusée se prénomme Aurore, elle a 37 ans et réside à Vendôme dans le Loire-et-Cher, et a été condamnée à un an de prison avec sursis pour escroquerie envers des couples de même sexe.
A plusieurs reprises, cette femme mariée déjà mère de quatre enfants a ainsi « promis » le même bébé à plusieurs couples. Elle demandait en échange une rétribution financière allant de 10 000 à 15 000 euros, payés d’avance, mais ne remettait le nourrisson qu’à un seul couple. Pour ne pas alerté les conjoints ainsi fourvoyés, elle racontait à ces derniers que le nourrisson était mort-né.
Trois naissances depuis 2008
L’histoire commence en 2008, lorsqu’Aurore donne naissance à une petite fille non désirée, et décide de la remettre à un couple de Parisiens, sans rétribution financière. Une décision altruiste que la jeune femme ne tarde pas à transformer en une fructueuse entreprise.
En 2010, elle « promet » ainsi le même enfant à un couple originaire de Loire-Atlantique, et à un autre du Luxembourg. Mais l’année suivante, suite à l'accouchement, elle ne confie le nouveau-né qu’à ce dernier.
En 2012, le scénario se répète et Aurore confie de nouveau un enfant à un couple venu de Seine-Maritime, hétérosexuel cette fois-ci. Mais l’autre couple, formé par deux Toulousains, porte plainte contre la mère porteuse. En effet, l’un des deux hommes est le géniteur de l’enfant, et il ne croit pas l’histoire de l'enfant mort-né raconté par Aurore.
Un an de prison avec sursis et 2 000 € d'amende
Aurore est mise en examen en 2013, alors qu’elle est déjà en contact avec trois nouveaux couples. L’enquête révèle que cette mère de famille souffre de « carences affectives et éducatives majeures » ainsi que d’une « très faible estime d’elle-même », d'après les experts.
Une nature fragile qui a peut-être motivé le tribunal à alléger la peine réclamée par le parquet en janvier 2016, à savoir un an de prison dont trois mois fermes, réduit à un an de prison avec sursis.
Les quatre couples concernés par les évènements de 2010 et 2012 ont quant à eux été condamnés à une amende de 2 000 euros avec sursis pour provocation à l’abandon d’enfant.
D’après l’avocate d’Aurore, les deux garçons nés de ces entremises vivent toujours avec les couples auxquels ils ont été confiés.