En Espagne, une élue de droite a tenu des propos homophobes lors d'un conseil municipal. L'Université Catholique de Valence s'est également illustrée par une étude douteuse sur les homosexuels.
Mais que se passe-t-il dans la Communauté de Valence ces derniers jours ? Les milieux conservateurs souffriraient-ils de la vague de chaleur qui s'abat sur la région ? Au point d'échauffer dangereusement leur cerveau et d'altérer leur discernement ? Au regard des récentes attaques homophobes à l'encontre de la communauté LGBT, nous sommes en droit de nous poser ces quelques questions.
En effet, la semaine dernière, une élue du Parti populaire (droite conservatrice) à la municipalité de Olleria - située à 75 kilomètres au sud de Valence - a tenu des propos homophobes lors d'un Conseil municipal. Alors qu'une motion relative aux droits LGBT était soumise au vote du Conseil, Gema Borràs a déclaré :
Les homosexuels sont des personnes que nous devons respecter et je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent qu'ils sont fous, mais c'est vrai qu'ils ont quand même les hormones dérangées.
À la dimension homophobe flagrante de ses déclarations s'ajoute la dimension schizophrène. En d'autre termes : "Ils ne sont pas malades mais il faudrait les soigner". Cherchez l'erreur...
Des propos qu'a immédiatement dénoncé le maire de gauche (de la Coalition engagement) de la commune, Julià Engo. Ce dernier lui a demandé de ne pas émettre de tels jugements de valeur basés sur l'orientation sexuelle et d'ajouter :
Les opinions de la conseillère municipale du PP (Parti populaire, ndlr) dérangent la démocratie. Une telle personne ne peut représenter une société qui se considère respectueuse de sa diversité.
L'Université Catholique de Valence dérape à nouveau...
Malheureusement, ce genre de dérapage n'est pas le seul recensé ces derniers temps dans la communauté de Valence. En effet, l'Université Catholique de Valence s'est fendue d'une étude pour le moins douteuse à l'encontre des homosexuels. Ainsi, José Luis Pérez Requejo - enseignant au département de bioéthique - assure dans ladite étude que l'homosexualité est aussi nuisible que le tabagisme :
Bien que l'Association Américaine de Psychiatrie ait supprimé l'homosexualité de sa liste de maladie, si cela crée un problème émotionnel à l'individu (homosexualité égodystonique), cela doit être traité comme tel. Par exemple, il est difficile de comprendre pourquoi une personne dépendante du tabac, mais qui ne ressent pas le tabagisme comme une maladie ou une activité illégale, peut consulter un médecin ou un psychologue pour vaincre son addiction, et qu'un adulte qui veut favoriser son hétérosexualité ne le puisse pas. Au nom de la cohérence, nous devrions respecter les scientifiques qui estime et traite l'homosexualité comme une altération de l'identité sexuelle.
Le porte-parole du parti Coalition engagement, Fran Ferri, a vivement dénoncé l'étude :
Le document est une attaque homophobe constante. Nous pensons que les institutions universitaires doivent être des lieux de connaissance et non des instruments pour répandre des mensonges sur des minorités en se basant sur des théories sans fondement scientifique.
Malheureusement ce n'est pas la première fois que l'Université Catholique de Valence s'illustre pas de telles position. En 2013, une professeure avait tenu des propos intolérables sur l'homosexualité, l'avortement et la violence conjugale pendant ses cours. L'Université n'avait pris aucune sanction à son égard, invoquant la liberté de pensée de ses titulaires de chaire. On doute donc fort que l'Université sanctionne cette étude pour le moins nauséabonde.
Pour en savoir plus :
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