Le profil d'Omar Mateen émerge petit à petit. Son affiliation directe à Daesh s'éloigne tandis que son homosexualité refoulée pourrait expliquer en partie son geste.
D'après le quotidien Orlando Sentinel (et relayé en France par Les Échos) qui a interrogé plusieurs témoins de l'attentat homophobe d'Orlando, Omar Mateen - l'auteur du massacre - aurait été un habitué du club. Ainsi, il se serait rendu une douzaine de fois au Pulse, selon The Independant. Il aurait d'ailleurs attiré l'attention sur lui par un comportement particulièrement agressif, en partie lié à une consommation excessive d'alcool. Il aurait également utilisé à de nombreuses reprises le réseau social gay Jack'd et l'application de rencontre Grindr, toujours selon un témoignage recueilli par la presse américaine.
En outre, l'actuel fiancé de l'ex-femme du tueur a assuré au média brésilien SBT qu'Omar Mateen était probablement homosexuel mais qu'il le refoulait. Des déclarations qui semblent aller dans le sens de celles qu'a tenu un ancien camarade de promo d'Omar Mateen dans le Palm Beach Post, expliquant que ce dernier lui aurait fait des avances.
Le profil du tueur est complexe et nécessitera de nombreux recoupements
Si ces déclarations doivent être prises avec précautions, il n'en reste pas moins que la thèse d'une homosexualité refoulée par l'auteur du massacre d'Orlando semble corroborée par de nombreux proches de son entourage. Une piste que les enquêteurs vont évidemment creuser.
Le FBI continue également son enquête du côté des milieux jihadistes et de la radicalisation d'Omar Mateen. Cependant, il semblerait qu'un lien direct avec Daesh soit exclu par les enquêteurs. Cela n'empêche pas le tueur d'avoir exprimé des sympathies pour divers courants, personnalités et organisations islamistes. Ce sont d'ailleurs ces prises de positions qui avaient poussé le FBI à s'intéresser à Omar Mateen en 2013, après que des collègues aient dénoncé ses violents commentaires de soutien à différentes organisation terroristes dont Al-Qaïda et le Hezbollah.
Barck Obama a lui-même indiqué que rien ne semblait présager que le tueur ait été "dirigé depuis l'extérieur", quand bien même il avait prêté allégeance à Daesh peu avant de pénétrer dans le club. À ce stade, l'enquête n'en est qu'à ses balbutiements et toutes les informations devront être recoupées avant d'avancer un profil clair du tueur ainsi que ses réelles motivations.