Donald TrumpOrlando : Barack Obama au chevet des victimes

Par Jérémie Lacroix le 17/06/2016
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Barack Obama s'est rendu jeudi à Orlando pour soutenir les familles des victimes, porter un message d'espoir et appeler à un contrôle des armes plus strict.

Hier, le président des États-Unis Barack Obama, accompagné du vice-président Joe Biden, a atterri à Orlando pour rendre hommage aux victimes de l'attentat homophobe survenu dans la nuit de samedi à dimanche. Ils ont également rencontré les parents des victimes pour les assurer de leur soutien. Suite à cette rencontre, Barack Obama a déclaré à la presse :

Il y a quatre jours, cette communauté à été ébranlée par une odieuse et maléfique attaque. Aujourd'hui, nous devons nous rappeler ce qui est bon, qu'il y a de la compassion, de l'empathie et de la décence. Et plus encore, il y a de l'amour. C'est ce que nous avons constaté ces derniers jours à Orlando, c'est l'Amérique que nous avons pu découvrir.

Au-delà de l'hommage aux victimes et à leurs familles, le président des États-Unis a souhaité porter un message d'espoir et d'unité, appelant tous les Américains à rester soudés face à l'adversité et à accepter toutes les différences :

(Cette attaque) est un acte de terreur et un acte de haine. C'est un rappel qu'en dépit de l'origine, de la religion, de la foi ou de l'orientation sexuelle, nous sommes tous Américains, et nous devons faire attention les uns aux autres, se protéger les uns les autres en permanence face à des actes aussi terribles.

Dépasser les clivages politiques

Lors de son déplacement, Barack Obama était accompagné de plusieurs personnalités démocrates dont le maire d'Orlando, Buddy Dyer, et la représentante démocrate de Floride, Connie Brown. Cependant, le président américain était également accompagné de personnalités républicaines telles que Rick Scott, le gouverneur de Floride, et de Marco Rubio, le sénateur de Floride, avec qui il avait même fait le déplacement depuis Washington malgré leur opposition politique.
Car Barack Obama a également souhaité rassembler au-delà des clivages politiques et ce dans l'intérêt de la nation :

Nous allons devoir travailler tous ensemble à tous les niveaux du gouvernement, au-delà des appartenances politiques, pour faire plus contre ces tueurs qui veulent nous terroriser.

Contrôler les ventes d'armes aux particuliers

Cette volonté d'éviter de tels massacres passe évidemment par un plus grand contrôle des ventes d'armes aux particuliers, cheval de bataille de Barack Obama, notamment depuis la fusillade de Sandy Hook qui avait coûté la vie à 20 enfants et 6 adultes, assassinés par un déséquilibré en 2012. Ainsi, le président américain a déclaré :

Ces familles pourraient être nos familles. En fait, ce sont nos familles. Elles font partie de la famille américaine. (...) Ceux qui défendent un accès facile aux fusils d'assaut devraient rencontrer ces familles. Et d'ajouter : Pourquoi (ces massacres) arrivent-ils encore ? (Ces familles) nous supplient pour que nous fassions plus pour stopper ces carnages. Elles ne s'intéressent pas à la politique et moi non plus !

Le parti démocrate a remporté, dans la nuit de mercredi à jeudi, une petite victoire autour du contrôle des ventes d'armes à feu. En effet, malgré la majorité républicaine, le Sénat a voté en faveur d'une loi interdisant la vente d'armes à feu aux personnes figurant sur une liste de surveillance antiterroriste et sur une liste d'interdiction de vol.

Vers un nouveau paradigme ?

Depuis plusieurs année, cette volonté de mieux contrôler les ventes d'armes sur le sol américain se heurte à l'opposition farouche des Républicains et du puissant lobby pro-arme de la National Riffle Association (NRA). Cependant, cette avancée, arrachée aux forceps par les démocrates après 14 heures d'obstruction parlementaire visant à faire passer la loi, augure peut être un changement de paradigme dans la classe politique américaine et dans l'opinion publique. Donald Trump a lui-même suggéré qu'il pourrait être favorable à ce texte, sans pour autant préciser clairement sa position.
Une chose est sûre, les lignes bougent et Barack Obama l'a bien compris en déclarant que le débat sur les armes "doit changer".
Crédit photo de couverture : nypost.com
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