Un couple d'hommes a été agressé à la sortie d'un club gay de Metz par des jeunes venus "casser du pédé". Une attaque clairement homophobe.
L'Endroit est un club gay situé à Metz derrière le palais de Justice. D'ailleurs, c'est l'un des seuls lieux où peut se retrouver la communauté LGBT de la ville après la fermeture de plusieurs établissements. C'est en sortant de ce lieu connu de la nuit messienne qu'un couple gay - Christophe Trépaut, 42 ans et Jean Toniolo, 50 ans - a été tabassé par cinq jeunes. Ce dernier a expliqué au Républicain-Lorrain :
Nous sortions de L’Endroit et nous nous dirigions vers le parking de la République, lorsque nous avons croisé cinq jeunes à hauteur du tribunal. L’un d’eux m’a frappé au visage sans prévenir tandis que les autres ont commencé à crier : 'On va casser du pédé'.
Christophe Trépaut tente de s'interposer mais est à son tour roué de coups.
Il a réussi à appeler la police. Et comme nous ne prenions pas la fuite, les agresseurs se sont comportés comme des furies. Ils ont tabassé Christophe. Il était à terre, ils l’ont roué de coups de pied. Son visage était en sang. Trois portaient les coups et deux autres nous criaient de déguerpir et de ne pas en rajouter, renchérit Jean Toniolo.
Et d'ajouter qu'à l'arrivée des forces de l'ordre, les agresseurs avaient déjà pris la fuite : "Mais pas en courant. Ils hurlaient qu’ils allaient 'en trouver d’autres'. Il s’agit ni plus ni moins d’une expédition punitive contre les homosexuels".
Le couple est rapidement pris en charge par les sapeurs-pompiers et conduit au centre hospitalier de Mercy. Le diagnostic vient confirmer la violence des coups reçus, notamment par Christophe Trépaut qui souffre d'une double fracture du nez, d'une fracture du sinus et du plancher orbital ainsi que d'œdèmes oculaires. Les deux hommes sont également profondément choqués par cette attaque gratuite et homophobe.
Le couple est originaire de la commune d'Homécourt au nord-est de Metz. Christophe Trépaut tient un salon de coiffure tandis que Jean Toniolo est adjoint au maire. Ils ont tous deux porté plainte au commissariat, les agresseurs menaçant de faire d'autres victimes. A l'heure actuelle, aucun des cinq jeunes n'a pu être interpellé.