Trump investi, le mot "LGBT" disparaît du site de la Maison Blanche

Par Adrien Naselli le 23/01/2017
Donald Trump site de la Maison Blanche

Un message on ne peut plus clair : à peine investi ce vendredi 20 janvier, Donald Trump a fait disparaître la mention des droits LGBT du site internet de la Maison Blanche.

Il faut juger par les faits. En voilà un. Alors que les archives de la présidence Obama ont été transférées vers un autre site, le président Trump s'est installé sur la toile en développant ses propres catégories sur le site de la White House. Les droits LGBT ont purement et simplement disparu, au beau milieu d'autres réalités sociales que Donald Trump a combattues durant sa campagne comme le changement climatique, par exemple.
 

Donald Trump site de la Maison Blanche
Capture d'écran whitehouse.gouv

 
Son équipe dirigeante, qui devrait être validée par le Sénat cette semaine, comprend en effet de nombreuses personnes extrêmement hostiles aux LGBT en tant que communauté, qu'ils qualifient de "lobby". A commencer par Mike Pence, le vice-président des Etats-Unis. En tant que gouverneur de l'Indiana, il avait mené une campagne contre le mariage pour tous et instauré la "liberté de conscience religieuse" pour permettre à tout un chacun de discriminer les personnes LGBT quand cela va "à l'encontre de sa croyance" (un restaurateur peut par exemple refuser de servir un couple gay et s'en défendre au nom de ses croyances devant la Justice). Il était en outre un farouche opposant à la révocation de la loi "Don't ask, don't tell" qui interdisait aux militaires LGBT de faire leur coming-out.
Pas étonnant donc que toute mention des LGBT disparaisse du site de la Maison Blanche alors qu'à l'époque d'Obama le gouvernement y déclinait toute une série de mesures adoptées pendant sa présidence - le mariage pour tous dans les 50 Etats - et de rencontres avec les associations.
Pourtant, Donald Trump a maintes fois fait part de sa sympathie pour les "LGBT", brandissant (à l'envers) le drapeau arc-en-ciel lors d'un meeting ou promettant de devenir pour eux "un meilleur ami qu'Hillary Clinton". Il faut en fait remonter à l'attentat homophobe d'Orlando, pire fusillade de l'histoire des Etats-Unis, pour rencontrer chez lui ce vocable; il lui avait permis de tenir un discours ultra-sécuritaire sur la nécessité de protéger ses "concitoyens LGBT" en promettant de faire passer des tests aux candidats à l'immigration (sic). Comme quoi, lesbiennes, gays, bis et trans redeviennent soudain une communauté dans la bouche de Donald Trump quand il s'agit d'appliquer son programme anti-immigration...
 
Couverture : crédit photo LCI