Dans la nuit de samedi à dimanche, deux garçons de 19 ans ont été tabassés en sortant d'une soirée gay à Milan. Ils ont dû être opérés suite à la violence des coups.
Michele, Marcello et Francesco sont trois jeunes hommes originaires de la province de Bari, dans le sud de l'Italie. Depuis quelques mois, ils vivent à Milan pour étudier, travailler et s'amuser. "Je suis venu à Milan parce que je voulais être un peu plus libre. Mais au final, c'est juste une question de mentalité. Même ici, il y a des homophobes, il est vrai. Mais il y a aussi beaucoup de gens ouverts", a confié Michele, 19 ans, à La Stampa.
Dans la nuit de samedi à dimanche, les trois amis se rendent dans une boîte très en vue dans la banlieue de Milan, le Karma Borgo del Tempo Perso, connu pour organiser des soirées à destination de la communauté LGBT. Vers 3h45, les garçons quittent le club et s'engagent sur le parking à la recherche de leur voiture. A peine arrivée à celle-ci, ils sont accostés par un groupe de huit hommes. L'un d'eux leur demande s'ils sortent du Karma. "Je n'ai pas eu le temps de répondre, mais en me retournant, j'ai reçu un coup de poing qui m'a cloué au sol", explique Michele. La violence du coup est telle qu'il est projeté à terre, assommé. Lorsqu'il reprend conscience, Michele trouve son ami Marcello à terre, en sang. Les huit hommes l'ont roué de coups de pied et de coups de poing. Ils lui fracassent même une bouteille en plein visage, avant de prendre la fuite.
Agression à caractère homophobe
Par chance, Francesco a pu se mettre à l'abri et appeler la police. Ses deux amis sont conduits à l'hôpital le visage tuméfié et le corps couvert d'ecchymoses. Michele a le nez cassé tandis que Marcello, le plus grièvement blessé, souffre d'une fracture de l'os frontal. Ils ont tous deux dû être opérés.
Pour les trois amis, il ne fait aucun doute que l'agression est à caractère homophobe. L'un des assaillants les aurait insultés de "tapettes" lors de l'agression tandis qu'un autre aurait crié "Tu me rends malade", toujours selon La Stampa. Arcigay, la principale association de défense des droits LGBT du pays, espère que toute "la lumière sera faite" sur cette agression dont le caractère homophobe "ne fait aucun doute". A l'heure actuelle, on ne sait toujours pas si les agresseurs sortaient du Karma, lequel organise aussi des soirées hétéros, parfois en même temps que les soirées gays.
