Face au présentateur José Miguel Villouta, ouvertement gay, le pasteur Soto connu pour ses idées extrémistes, était manifestement venu pour provoquer.
Dans l’émission « El interruptor », sur la chaîne de télévision chilienne VIA X, celui qui s’est autodetérminé comme pasteur évangélique (aucune église ne le reconnait), a sali toute une communauté. Après avoir imposé une prière, il a souhaité dérouler (ce qu’il croyait être) un drapeau LGBT, afin de s’en servir comme paillasson. Le présentateur lui a notifié plusieurs fois qu’il considérait cet acte comme un manque élémentaire de respect, et que s’il ne le rangeait pas, il arrêterait l’émission. La responsable éditoriale est descendue mettre fin à l’outrage, en signifiant au pasteur homophobe qu’il était impossible de tenir un tel discours sur son antenne. Rideau, sans qu'il ne puisse rien ajouter. Elle a remercié le journaliste pour sa « patience »…
Un épisode qui rappelle un fait divers en France, et dans le même genre, la fierté d'insulter des gens qui se reconnaissent dans un symbole d'égalité et de liberté...
Le Chili, traditionnellement très conservateur essaie, sous l’impulsion de la présidente Michelle Bachelet, de faire passer l’autorisation du mariage entre personnes du même sexe. Si l’opinion publique est majoritairement favorable, les conservateurs, ainsi que les Eglises catholiques et évangélistes du pays, sont vent debout.
José Miguel Villouta a plus tard déclaré :
J’ai voulu rester calme, je suis resté calme…
On voulait comprendre comment une personne peut arriver à penser cela, cette pensée extrême. Il s’est manifesté de manière grotesque et ridicule.
Il faut montrer que parfois les personnes anonymes pensent la même chose que certains députés russes ou personnes de l’Église…
Quand on est un boulet...
Depuis, le pasteur Soto est sans cesse interrogé sur cet épisode de manifestation de haine. Dans une émission « Siganme los buenos » sur la chaîne CHV, Julio César Rodriguez, un autre animateur l’a même traité de « Clown, d’idiot, d’ignorant et d’imbécile »… « Mais avec respect » (répète t-il au moins 3 fois…)
https://youtu.be/tS_kuSkN2vs
Pas de chance pour le pasteur, le drapeau qu’il brandissait était celui de la ville péruvienne de Cuzco depuis le 16e siècle, qui contient une couleur de plus que celle du drapeau de la « diversité sexuelle » comme on le nomme en Amérique du Sud… On ajoutera donc « inculte » à la liste des adjectifs qui lui colleront désormais à la peau…
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Sans compromis
Suite, entre autres, à cet incident, le présentateur - qui a créé le concept il y a 10 ans - a décidé de quitter l’émission en raison d'un virage trop « divertissement » de son programme. Il ne voulait pas avoir à « s’amuser » avec des invités dont il ne partage pas les idées, qui vont à l’encontre même de ses droits. Il va reprendre son one-man-show « Le gay difficile », et poursuivre son podcast du même nom. Et sans aucun doute, continuer à défendre l’égalité des droits au Chili…
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