Dans une interview pour le magazine anglais ShortList, publiée mercredi 4 juillet, le plongeur britannique gay Tom Daley a révélé ne pas avoir voulu participer à une compétition en Russie, en 2014, car il trouvait que c'était « trop risqué » et « dangereux ».
« Cela peut faire peur d'aller dans des pays où les personnes LGBT+ ne sont pas acceptées. » C'est ce qu'a confié le plongeur britannique gay Tom Daley, dans une interview donnée mercredi 4 juillet au magazine anglais ShortList. Si le médaillé olympique s'est déjà rendu au Moyen-Orient, en Russie et dans certains pays du Commonwealth, il a affirmé ne pas avoir voulu participer, en 2014, à une compétition dans le pays de Vladimir Poutine :
« C'était juste après mon coming-out. Je pensais que c'était trop risqué et dangereux. Puis, quand tout le monde est rentré, je m'en suis voulu de ne pas y être allé. J'ai laissé des personnes extérieures me contrôler par la peur. Ça m'a vraiment marqué. »
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« Mais je savais que je devais y retourner l'année d'après, ajoute-t-il. Je voulais être sûr que la jeunesse LGBT+ en Russie me voit, un homme gay out et fier. Je me suis rendu compte qu'être là-bas enverrait un message plus fort que si je restais chez moi plein d'anxiété. » Pour se rattraper, le sportif a porté, en 2018, lors des World Series FINA, compétition internationale de de plongeon en Russie, un pins arc-en-ciel avec le mot « Pride » (« Fierté ») : « De petits gestes ont de grandes conséquences. [...] Je voulais que les gens le voient et sachent que j'étais fier, et qu'ils pouvait être fiers aussi ».
https://twitter.com/RyanJL/status/993189709361934336
Un message de tolérance et d'espoir
Tom Daley est également revenu sur l'homophobie dans le milieu sportif et le manque de représentations. « Si j'avais eu plus de modèles gays quand j'étais plus jeune, j'aurais pu me rassurer et me dire que les choses allaient être différentes après tout, analyse-t-il. Aujourd'hui, je vois le patineur artistique Adam Rippon et le skieur freestyle Gus Kenworthy et je trouve génial que nous ayons de tels avocats pour la communauté LGBT+ ». Au moment de son coming-out, il a ajouté s'être demandé : « Que vont penser les parents de jeunes qui pratiquent le plongeon ? Vont-ils les décourager de pratiquer cette discipline car un grand sportif comme moi est gay ? ».
Gus Kenworthy & Adam Rippon pour OUT Magazine. pic.twitter.com/UFTlTcW7yD
— AlexisLeDandy® (@AlexisLeDandy) April 5, 2018
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Aujourd'hui le plongeur trouve génial que « la jeune génération se dise queer ». «Être queer, c'est refuser de se définir et embrasser un large spectre de sexualité. On se fiche de savoir avec qui les personnes queer couchent. C'est hyper excitant de voir que des gens explorent leur propre sexualité et refusent les labels », explique-t-il avec enthousiasme.
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Si, à ses débuts, le jeune papa de 24 ans hésitait à aller en Russie, il participe maintenant pleinement à partager un message de tolérance et d'acceptation de soi. «C'est terrible que des membres de la communauté LGBT+ se suicident parce qu'ils ont l'impression qu'il n'y a aucun espoir. Que quelqu'un arrive au point où il ne peut plus vivre sa vie aussi paisiblement que possible est tellement triste. Les lois ne sont pas là pour les protéger. Je veux que les gens sachent qu'il y a de l'espoir ». Message reçu, Tom !
Crédit photo : Capture d'écran Twitter.