Près de trois semaines après la polémique autour de « Damn, dis-moi », son dernier single, Chris(tine and the Queens) répond aux accusations de plagiat.
« J'ai longtemps hésité à prendre la parole, parce que le débat sur l'utilisation des samples me semble aussi vieux que la création musicale elle-même. » Il y a trois semaines, Chris était accusée de plagiat pour son morceau « Damn, dis-moi », sorti en mai dernier. L'artiste s'est servie de boucles musicales superposées et d’un logiciel Apple pour créer son morceau. Après de long jours passés sous silence, elle a répondu aux accusations ce 13 août, via son compte Twitter.
https://twitter.com/QueensChristine/status/1028976679019073536
« En tant qu'auteur, je cherche la liberté »
Si Chris reconnaît avoir eu recours à la superposition des boucles musicales, elle n'en explique pas moins avoir avant tout fait primer la création pure et dure : « Le débat sur la pureté d'une création est caduque; Nous sommes dans des sociétés qui recrachent et digèrent, et la pop music est un espace impur. C'est la bonne idée qui prévaut, c'est la mélodie catchy, c'est l'intelligence du bon geste au bon moment ». L'intelligence du bon geste au bon moment, où l'art de créer un hit en assemblant des sons universels. « J'ai aimé le coup de poker, le danger, j'ai aimé l'idée qu'on puisse se rendre compte que ce qui avait été utilisé pour un single radio se trouve à la portée de tous », écrit-elle.
Une chose est sûre, la polémique autour de « Damn, dis-moi » n'a pas fait reculer Chris dans son désir de création hybride. Bien au contraire. « Si pour ce single, j'ai samplé des boucles libres de droit, c'est pour délibérément chercher un son référencé, générique, que je puisse pervertir de l'intérieur. Je n'ai aucun souci à le faire, et je le referai bien volontiers si une autre chanson le justifie. » Voilà qui est clair. N'en déplaise à ses contradicteurs.
Crédit photo : Capture d'écran/YouTube
