Une enquête interne a été ouverte à l'encontre d'un policier qui a refusé de se déplacer, dimanche à Lyon, pour une agression homophobe.
Dimanche 7 octobre, Simon est aux abords de la place Bellecour, en plein centre-ville de Lyon, avec cinq amis. En passant devant un groupe d'autres jeunes, il entend un « salut les filles », puis « sale pédé », a-t-il raconté deux jours plus tard à RMC.
Il demande des explications et les coups pleuvent. « Il y avait au moins une trentaine de personnes et absolument personne n'est intervenu », a-t-il déploré.
Lorsqu'il appelle la police, son interlocuteur lui demande d'aller voir dans la station de métro si ses agresseurs, qui venaient d'y prendre la fuite, sont toujours là. Il explique qu'il ne souhaite pas le faire car ils viennent de l'agresser. Le policier lui aurait alors répondu qu'il ne se déplacerait pas car les agresseurs présumés étaient sans doute partis.
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« La réponse du policier était inadaptée »
Cette non-réaction a provoqué l'ouverture d'une enquête interne. « La réponse du policier était inadaptée et nous avons engagé une procédure interne pour faire toute la lumière sur ce manquement, écrit la Direction départementale de la Sécurité publique (DDSP) du Rhône dans un communiqué. Nous déplorons naturellement cette violence gratuite ».
[#Communiqué de ð°] Réponse de la DDSP du Rhône aux propos de @SimonLabouyrie devant les médias le 11 octobre 2018. pic.twitter.com/OdDQsn3mB3
— Police Nationale 69 (@PoliceNat69) October 11, 2018
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Une enquête en cours
Une enquête est en cours pour identifier les auteurs de l'agression, pour laquelle la victime a déposé plainte lundi 8 octobre.
On observe une recrudescence des agressions LGBTphobes depuis plusieurs mois, comme nous vous le disions dans cet article. Un phénomène dont SOS Homophobie s'est alarmé dans un communiqué, appelant les pouvoirs publics à réagir.
Crédit photo : Wikimedia Commons.