Le président polonais, Andrzej Duda, a annoncé dans une interview donnée à un quotidien polonais envisager une loi sur l'interdiction de la « propagande homosexuelle » dans les établissements scolaires.
38e place. C'est la position qu'occupe la Pologne dans le classement établi chaque année par l'association internationale des personnes lesbiennes, gay, bisexuelles, trans' et intersexes (ILGA) parmi 49 États européens. Et cela ne devrait pas aller en s'arrangeant au vu des dernières déclarations du président polonais, Andrzej Duda, samedi 10 novembre dernier.
Interdiction de la « propagande homosexuelle »
Ce dernier à confié dans une interview donnée à un quotidien polonais, « envisager sérieusement » l'interdiction de la « propagande homosexuelle » dans les écoles du pays.
« Je pense que ce genre de propagande ne devrait pas avoir lieu dans les écoles, on doit s'y opposer calmement et avec consistance. (...) Si une telle loi (interdisant la propagande homosexuelle, ndlr) été créée et était bien écrite, je n'exclue pas que je la considérerais très sérieusement. »
La Pologne s'inspire clairement de la loi sur l'interdiction de la « propagande homosexuelle » appliquée depuis 2013 en Russie, qui vise à « protéger les enfants contre les informations qui favorisent le déni des valeurs traditionnelles de la famille ».
Événement pro-LGBT annulé
Ces commentaires interviennent après l'annulation d'un événement pro-LGBT, « Rainbow Friday », qui devait se tenir dans près de 200 écoles polonaises fin octobre. L'événement, organisé par l'association de défense des droits LGBT polonaise, Campaign Against Homophobie, a été annulé sous la pression du gouvernement polonais.
La ministre de l'Éducation, Anna Zalewska, avait notamment averti les chefs d'établissements scolaires que la tenue d'un tel événement dans leurs écoles ne serait pas sans conséquences. Elle a par ailleurs invité les parents d'élèves à prévenir son ministère si de tels événements avaient lieu.
De telles déclarations provenants des plus hautes sphères de l'État font craindre aux militants LGBT+ du pays un durcissement des lois sur le même modèle que la Russie.
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