Des écrits de Marc Short, nouveau chef de cabinet du vice-président américain, ont refait surface. Il a qualifié les homosexuels de "répugnants" et de "pervers" dans les colonnes du journal de son université, au début des années 1990. Il faisait notamment référence au VIH.
Il n'a pas encore pris ses fonctions qu'il est est déjà critiqué. Marc Short, futur chef de cabinet du vice-président américain Mike Pence, est au coeur d'une polémique depuis que plusieurs de ses écrits ont été exhumés. En 1992, il avait rédigé un texte dans le journal de son université, Washington & Lee University, critiquant "le style de vie perverti des homosexuels". Une référence à l'épidémie du VIH qui sévissait aux États-Unis, et dans le monde, au début des années 1990.
Fondateur de "The Spectator", journal conservateur de l'université, Short s'était autorisé un long texte, profondément sérophobe et discriminant. Âgé de 22 ans à l'époque, il y avait notamment critiqué "la campagne de propagande initiée par les activistes gays et perpétrée par les journalistes".
"Pratiques anales répugnantes et fréquentes des homosexuels"
"Leur intention est de faire peur aux hétérosexuels en leur faisant croire qu'ils sont des cibles potentielles de la maladie." Il a par ailleurs "averti" ses lecteurs contre les "pratiques anales répugnantes et fréquentes des homosexuels".
Il en est même venu à affirmer que cela représentait une "fraude" ayant des répercussions sur "chaque contribuable" et sur les "victimes d'autres maladies qui ont terriblement besoin de ces fonds". Et d'interroger : "Pourquoi les sodomites devraient bénéficier d'un traitement préférentiel ?"
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Des excuses en demi-teinte
Dans un communiqué publié dans les colonnes de nos confrères du DailyBeast, le nouveau collaborateur de Mike Pence, a tenté de présenter des excuses. "Je regrette d'avoir utilisé un tel langage en tant qu'étudiant. Il ne reflète pas le respect que j'essaye de montrer aux autres aujourd'hui."
"En trente ans, nous avons tous beaucoup appris au sujet du sida, et je suis de tout coeur avec les victimes de cette terrible maladie."
Mais pour le militant et activiste LGBT+ Peter Staley, aussi interrogé par le Daily Beast, de telles excuses ne valent rien. "J'ai écrit des choses à l'université moi aussi, mais je ne regarde pas en arrière en disant 'oh désolé c'était mes années d'université'."
Crédit photo : White House / Mitchell Resnick / Flickr.