[PREMIUM] Alliée discrète, Helena Noguerra sort vendredi 29 mars "Nue", son nouvel album solo, après la tournée avec la nouvelle version du groupe Les Parisiennes. L'occasion pour TÊTU de discuter avec elle de sa carrière, de ses engagements, de Vincent Dedienne. Interview.
Elle a tourné avec la chanteuse lyrique Nathalie Dessay, joué dans "L'Arnacoeur" et présenté les deux premières éditions des César belges. Pourtant, Helena Noguerra concède sans gêne que le grand public connaît son visage sans forcément savoir ce qu'elle fait. L'artiste est toutefois sur tous les fronts : disques et tournées avec différents groupes, livres, pièces de théâtre, cinéma... Et elle sortira ce vendredi 29 mars "Nue", son nouvel album solo. Le premier depuis 2013. Un disque qui navigue vaillamment entre bossa nova, folk et chanson française.
TÊTU a rencontré l'artiste pour parler de sa musique, mais aussi de Vincent Dedienne ("l'homme idéal", selon elle) et de son fils mannequin. Sans oublier certains des combats pour lesquels elle prête sa voix dès qu'on le lui propose : droits des femmes, lutte contre l'homophobie et droits des LGBT, accueil des migrants. Des engagements nombreux, qui sont à l'image de sa carrière : discrets mais constants.
Tu reviens avec "Nue", ton premier album solo depuis "Année Zéro", en 2013. Après deux livres, plusieurs pièces de théâtre et quelques duos, la chanson en solo commençait à te manquer ?
Pas exactement. Je n'ai pas eu d’élan soudain où je me dis « ça fait tant de temps, il faut s'y remettre ». Depuis le denier album, il y a aussi eu la tournée avec Nathalie Dessay, Agnès Jaoui et Éliad Cohen, et puis Les Parisiennes, donc j'ai fait beaucoup de choses musicalement. Et pendant ce temps, j’écris aussi des chansons sur un bord de cahier, inspirées par une rencontre, un dialogue de film, ou une phrase entendue dans la rue, dans la bouche d’un copain ou d’une copine. Les textes et les mélodies s'accumulent et le temps vient, un jour, de les enregistrer. Mais je n’ai pas ressenti de manque. Je suis quand même dans une forme d’hyperactivité avec tous ces différents projets.
Dans cet album, il y a un titre qui a forcément attiré notre oreille, c'est "Je Mens", en duo avec Vincent Dedienne. Pourquoi l'as-tu choisi pour cette chanson d'amour ? C'est un ami ?
Pas du tout ! Vincent est venu nous voir dans Les Parisiennes, il a aimé. Et puis je l’ai recroisé sur une émission où je refaisais le sketch du slow avec Arielle Dombasle. Quelques jours après, je cherchais quelqu’un pour ce duo. Je me suis dit « mais oui, l’homme idéal, solaire, ça pourrait être lui ». Il a accepté le projet et c’est chouette parce qu’il chante en plus très bien. J'ai adoré le tournage du clip à Nice avec lui. Nous nous sommes baignés en plein mois de novembre, il n'en revenait !
A LIRE AUSSI : Découvrez « Je Mens », duo ensoleillé d’Helena Noguerra et Vincent Dedienne
Est-ce qu'on est plus à l'aise pour chanter une histoire d'amour quand on le fait avec un homme gay ?
Ça ne change rien parce que, comme on est comédiens, l’ambiguïté est d'office dépassée. Nous sommes dans le jeu d’acteurs. Je pense que Vincent était aussi tout à fait à l’aise avec ça. Mais il est vrai que j’aime bien quand il y a une ambiguïté cachée, où tout est un peu mélangé et que ça ne rentre pas dans les « rails ». Dans la même idée, j’avais fait un duo avec Marie-France [Garcia, ndlr] et l’on chantait une histoire d'amour lesbienne, en fait.
"Les Rolling Stones, c’est déjà presque trop violent pour moi."...