Alors que trois hommes prévoyaient une agression homophobe dans un trajet Paris-Bruxelles, le geste de Virginie a suffi à les empêcher d'agir.
Les super-héros ne portent pas tous des collants. Virginie Devoyre a évité à Thomas un trajet en enfer, rapporte la RTBF. Lundi 1er juillet dernier, Thomas est le passager d'un train Thalys qui circule entre Paris et Bruxelles. Alors qu'il décroche le téléphone pour passer un coup de fil, deux hommes commencent à tenir des propos homophobes contre lui, raconte Virginie.
"Les deux hommes ont commencé à parler de Thomas en disant 'c’est une erreur de la nature', 'que toutes celles comme lui devraient être supprimées', 'qu’il va apprécier le comité d’accueil à Bruxelles'", explique-t-elle avant de poursuivre. "Je me rends compte alors du danger et je me penche vers la banquette où se trouvent les deux hommes. Je vois l’un des deux écrire un SMS, 'il y a une "tarlouze" dans le train, on arrive à 22H30 à Bruxelles'."
"Cela a suffi pour qu'ils se dégonflent"
Peu après, les deux hommes en hèlent un troisième, et voyant qu'il y a une place libre à côté de Thomas, envisagent de s'y asseoir tout en garantissant à Thomas - toujours parti téléphoner - un "voyage d'enfer". C'est à cet instant que Virginie a décidé de s'asseoir, rassemblant tout son courage, pour éviter que l'un des trois hommes ne s'empare de la place libre. À son retour, la jeune femme lui explique la situation.
"Il m'a dit qu’il préférait aller chercher le contrôleur afin qu’il s’arrange pour que la police soit présente sur le quai. Cette simple phrase formulée suffisamment fort pour être entendue a suffi pour que les trois énergumènes se dégonflent…"
Pourtant, malgré l'alerte passée, aucun policier ou personnel de sécurité n'attendait Thomas à la sortie du train. Heureusement, les trois hommes s'étaient volatilisés. Les responsables de Thalys ont co-signé, avec Thomas et Virginie, une lettre ouverte contre l'homophobie que la courageuse belge a partagée sur Facebook. Car ce qu'elle retient surtout, c'est que si elle n'avait pas été là, personne d'autre dans la rame n'aurait levé le petit doigt...
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Crédit photo : Wikimedia Commons.
