Le festival de cinéma LGBT Chéries-Chéris à dévoilé hier soir son palmarès. Et youpi, nos favoris repartent tous gagnants...
Après 10 jours de festivités, la vingt-cinquième édition du festival du film LGBT Chéries-Chéris a touché à sa fin, hier. Confortablement installés dans le velours rouge des fauteuils du MK2 Bibliothèque, à Paris, les festivaliers ont pu découvrir le palmarès des trois catégories : longs métrages de fictions, documentaires, et court-métrages.
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Grand Prix fiction
"Brooklyn Secret" le troisième long métrage de la réalisatrice philippino-new-yorkaise Isabel Sandoval a décroché le Grand prix de la fiction. Le jury, composé des réalisateurs Olivier Ducastel et Rodolphe Marconi, de la romancière Wendy Delorme et de la productrice Cécilia Rose a tenu à récompenser ce film, entièrement écrit, réalisé, monté et joué par Isabel Sandoval.
Elle y dépeint le quotidien d’Olivia, une jeune femme trans, immigrée illégale aux Etats-Unis, qui travaille comme soignante auprès d’une grand-mère russe ashkénaze de Brighton Beach à Brooklyn. Craignant de se voir expulsée du pays, elle paie un Américain pour organiser un mariage blanc avant de rencontrer le petit fils de la femme pour qui elle travaille, avec qui elle va vivre une véritable histoire d’amour…
Le prix du jury fiction est revenu à "Fin de siècle", une histoire d'amour qui raconte le couple gay comme il a rarement été raconté. Et le couple tout court d'ailleurs. Dans ce premier film, le réalisateur argentin Lucio Castro joue d'abord la carte postale, le plan cul qui dure, comme dans "Weekend". Et puis il nous emmène autre part, rompt sa chronologie, surprend, et évoque tour à tour la fuite du désir ou la parentalité, avec quelques belles idées de mise en scène, et un casting aussi sexy qu'attachant.
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L'argentin Gaston Re a lui obtenu le prix d'interprétation pour son rôle dans "Le Colocataire"
Grand prix documentaire
Du côté des documentaires, c'est notre favori, "Indianara" qui a obtenu le Grand Prix. Ce portrait met en lumière Indianara Siqueira, militante trans devenue visage de la résistance au régime néofasciste de Jair Bolsonaro. Les réalisateurs Aude Chevalier-Beaumel et Marcelo Barbosa filment ces corps dignes et révoltés avec une douceur infinie qui tranche avec la violence du régime bolsonariste. Le film sort en salles ce mercredi 26 novembre.
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Le prix du jury documentaire a été décerné à Toutes les vies de Kojin, (en salles le 12 février 2010), du réalisateur kurde iranien Diako Yazdani qui raconte la vie d’un jeune gay au Kurdistan irakien, où il n'existe même pas de mot pour désigner l'homosexualité. Son protagoniste cherche donc à exister au sein d’une société où il semble ne pas pouvoir trouver sa place...
Encore une fois, le festival Chéries-Chéris a récompensé des films politiques, qui interrogent sur le rapport des personnes LGBT+ au monde. Des films esthétiques, sensibles, et qui font réfléchir... bref, du cinéma.
Crédit photo : DR
