LGBTphobieAu Maroc, 170 personnes ont été arrêtées pour "homosexualité" l'an dernier

Par Timothée de Rauglaudre le 12/12/2019
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L'association ILGA pointe un "chiffre alarmant" d'arrestations pour "homosexualité" au Maroc en 2018. Ces dernières semaines, des activistes se mobilisent pour réformer le code pénal, et notamment décriminaliser l'homosexualité.

Mardi 10 décembre, l'ILGA (Association internationale des personne lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes) a publié son rapport 2019. Elle y affirme, entre beaucoup d'autres choses, qu'au cours de l'année 2018 170 personnes ont été arrêtées au Maroc pour "homosexualité", comme le relève le site marocain francophone Yabiladi.

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En effet, au royaume chérifien, l'article 489 du code pénal, hérité de la législation coloniale française, criminalise « les actes licencieux ou contre nature avec un individu du même sexe.»  L'homosexualité est punissable de 6 mois à 3 ans d'emprisonnement et d'une amende de 120 à 1.200 dirhams. 

"Chiffre alarmant"

Le chiffre est "alarmant", s'inquiète l'ILGA dans son rapport. Pourtant, comme elle le rappelle, des militants LGBT+ se sont structurés dans le pays, depuis quelques années, pour défendre les droits de la communauté. Mais le régime fait la sourde oreille, et refuse depuis 2016 de reconnaître officiellement l'association Akaliyat ("minorités" en arabe).

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Au Maroc, depuis quelques semaines, des militants pour les libertés individuels appellent à une réforme du code pénal, notamment pour élargir le droit à l'avortement et décriminaliser l'adultère et l'homosexualité. Le collectif des "hors-la-loi" a déposé la semaine dernière au Parlement une pétition en ce sens, pour que "toutes les infractions pénales portant sur les libertés individuelles" soient retirées du code pénal, comme le relatait l'AFP mercredi 11 décembre.

 

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