Koba LaD déprogrammé de plusieurs festivals après ses dérapages homophobes

Par Antoine Patinet le 18/02/2020
Koba Lad

Le festival dijonnais Vyv, le MainSquare, Garorock, le festival de Dour, et We Love Green ont annulé la venue du rappeur Koba LaD, après la polémique qu'il a provoqué hier en relayant un appel à la haine homophobe sur les réseaux sociaux.

Article mis à jour le 19.02.2020, à 11:02

Mercredi 19 février, le festival We Love Green a annoncé de déprogrammer le rappeur Koba LaD de la prochaine édition de son festival, le 7 juin prochain. "We Love Green dans sa programmation a toujours défendu la diversité et le respect d'autrui, et ce sont ces principes mêmes qui guident le festival", ont expliqué les organisateurs dans un communiqué publié sur Facebook et Twitter. "Malgré les excuses publiques de l'artiste sur sa maladresse, les idées véhiculées sont contraires avec l'état d'esprit du festival." 

Mardi après-midi, les organisateurs du MainSquare festival d'Arras avaient également annoncé avoir annulé la venue du rappeur Koba LaD lors de sa prochaine édition, en juillet. Plus tôt dans la journée, c'était Garorock qui annonçait une décision similaire, faisante suite à une annonce identique du festival dijonnais VYV. Le festival de Dour, en Belgique, leur a également emboîté le pas.

Plusieurs festivals avaient été interpellés lundi sur les réseaux sociaux après qu'une story publiée par l'artiste sur Snapchat a créé la polémique.  Le rappeur d’Ivry aurait en effet partagé une capture écran d’un article relatant l’histoire terrible d’un jeune adolescent américain, tué par son père qui « préfère un fils mort qu’un fils gay ». Sous la capture, on pouvait lire le commentaire « Bien joué ». Pour beaucoup, cette promotion de l’infanticide homophobe méritait que les différents festivals de musique dans lesquels était programmé Koba LaD le retirent de leur lineup.

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"Vraiment désolé"

Il avait dans la foulée tenté de s'excuser lundi, dans une vidéo diffusée sur Snapchat, en expliquant qu’il s’était mal exprimé. « Je cautionne pas le meurtre, après l’enfant gay franchement… Chacun pour soi et Dieu pour tous ». Devant la nouvelle levée de boucliers provoquée par cette vidéo, il a repris la parole en expliquant qu’il ne « cautionnait pas le meurtre ni l’enfant gay. » Une explication au mieux maladroite, au pire homophobe, qui n'a pas convaincu. Dans un texte diffusé hier soir sur son compte Twitter, le rappeur a tenu a clarifier les choses : "je ne cautionne pas le meurtre et je suis contre l'homophobie. On m'avait envoyé l'image d'un homme qui a tué son fils parce qu'il était gay. J'étais choqué, parce que c'est une dinguerie. J'ai fait ça en quelques secondes sur mon tel j'ai pas capté le 'bien joué' en bas." 

Il a ensuite tenu à présenter ses excuses à ceux et celles qu'il a blessé, et assure avoir "agi sans réfléchir" : "Je suis vraiment désolé si j'ai blessé ou déçu des gens. Vivons tranquille, tous ensemble l'équipe, évitons toute polémique. Dieu pour tous." 

https://twitter.com/koba7binks/status/1229533628864049153?s=20

Toutefois, pas sûr que ce message ait réussi à éteindre le feu. Plusieurs festivals français majeurs sont toujours pris à partie sur Twitter, pour demander l'annulation de la venue du rappeur.

Crédit photo : Capture Youtube