Taylor Swift vient de sortir son neuvième album, sans crier gare. Dans la lignée de "Folklore", elle prouve une nouvelle fois qu'elle n'est pas une poupée pop, mais une vraie songwriteuse.
Taylor Swift n'est jamais vraiment là où on l'attend. Et particulièrement cette année. L'autrice-compositrice-interprète a dévoilé ce vendredi un nouvel album surprise, "Evermore". "Une petite soeur" à "Folklore", son précédent opus sorti en juillet dernier, selon les mots de TayTay, qui a présenté le disque à ses fans sur Instagram.
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Entourée de ses fidèles alliés Jack Antonoff et Aaron Dessner (The Nationals), mais aussi de nouveaux venus comme le grand Bon Iver - avec qui elle partage d'ailleurs le duo éponyme, l'ex-princesse de la country est allée encore plus loin dans l'exploration de la folk. Elle s'en est d'ailleurs expliquée à ses fans sur le réseau social.
"Revenir"
"Nous ne pouvions pas nous arrêter d'écrire des chansons. Pour le dire plus poétiquement, nous avions l'impression d'être à la lisière du bois de la folk, et nous avions le choix : faire demi-tour, ou nous enfoncer un peu plus dans la forêt de cette musique. On a choisi d'avancer."
"Je n'ai jamais fait ça avant, confie-t-elle. J'ai toujours traité mes albums comme des ères ponctuelles, et je passais à un autre projet dès que le disque sortait. Il y avait quelque chose de différent avec 'Folklore'. En le faisant, j'avais moins l'impression d'être sur le départ. J'avais l'impression de revenir."
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Plaisir retrouvé
Et à l'écoute, comme sur le précédent, on sent le plaisir retrouvé de faire des chansons, et de mettre en valeur l'écriture trop souvent sous-estimée de TayTay. Feu le journal intime de ses débuts et l'egotrip que l'avènement populaire du rap a pu lui imposer dans "Reputation". Taylor Swift est plus prompte à raconter des histoires qui ne sont pas les siennes, comme celle de cet homme, qu'elle soupçonne d'avoir tué sa femme dans son duo avec Haim, "no body, no crime".
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Dans "Champagne problems", elle raconte l'histoire d'une fille qui refuse la demande en mariage de son copain, enjoint à se défaire des relations toxiques dans "Tolerate it". Un hommage à sa grand-mère, chanteuse d'opéra qui l'a encouragée à poursuivre sa passion pour la musique dans "Marjorie", ou à "Dorothea" la soeur d'une petite fille disparue en Pennsylvanie, où Swift a grandi.
Mélodiste hors pair
Autant d'histoires qui dessinent en creux le portrait de leur autrice, bien plus apaisée que revancharde, plus empathique que diva. Mais dans "Evermore", Taylor Swift confirme aussi qu'elle est une mélodiste hors pair. Chaque topline tape dans le mille, même dénuée de l'attirail pop et des arrangements massues. Le premier single, "Willow", sorti dans la nuit, en est une preuve éclatante.
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Avec ce nouvel opus aux cordes sensibles, Taylor Swift se pose donc en héritière de Bob Dylan, de Lana Del Rey (dont elle s'approche beaucoup sur le refrain de "Gold Rush"), et confirme qu'elle n'est pas qu'une poupée pop. Mais bien une artiste sur laquelle on va devoir compter. Longtemps.
Crédit photo : Taylor Swift (Instagram)