Alors qu'une flopée de ses productions ont été nommées aux GLAAD Awards valorisant la création LGBTQ+ aux États-Unis, le showrunner s'exprime sur son œuvre et revient sur les obstacles qu'il a dû surmonter pour en arriver là.
En dépit de la crise sanitaire, l'année 2020 aura été des plus riches pour Ryan Murphy – et GLAAD l'a bien saisi. La semaine passée, l'association américaine annonçait la liste des productions nommées dans le cadre de ses fameux GLAAD Awards. Pour les néophytes, il s'agit là d'une cérémonie annuelle visant à récompenser les œuvres qui participent pour une meilleure visibilité LGBTQ+. Et pour sa 32ème édition, Ryan Murphy a raflé six nominations au total : pour ses séries Hollywood, Ratched et 9-1-1: Lone Star, pour ses films The Prom et The Boys in the Band, et enfin pour son documentaire Circus of Books. Des distinctions qui l'ont indubitablement ému et ainsi poussé à prendre la parole sur les réseaux sociaux.
Les enjeux de la représentation
"J'ai commencé dans ce business il y a exactement 25 ans, confie-t-il sur Instagram. À l'époque, au milieu des années 90, on me disait que je ne pouvais pas avoir de personnage LGBTQ dans mon œuvre. Trop controversé, ça pouvait rebuter les annonceurs, etc. En réalité, on m'a dit que je ne pouvais même pas avoir de personnage féminin hétéro (Mary Cherry dans Popular) portant un manteau en fausse fourrure parce que c'était 'juste trop gay' selon les décisionnaires. J'ai persisté et je me suis battu et j'ai eu le soutien de tellement d'alliés. Et wow, comment les choses ont changé". Un constat réjouissant qu'on ne peut pas nier.
"Juste l'année dernière, ma compagnie a non seulement créé du contenu qui a mis en lumière des centaines de personnages LGBTQ, elle a aussi employé des centaines d'acteurs LGBTQ qui s'assument : à qui, cinq ans plus tôt, on aurait sans doute dit qu'être authentique leur aurait valu leurs jobs (et donc leur loyer, leur nourriture ou leur couverture sociale), continue Ryan Murphy. Ces nominations de GLAAD me montrent une chose importante : le progrès. Merci à toutes celles et ceux qui regardent ces séries, films et documentaires. Je crois fermement que ce travail change et sauve des vies". Et ce n'est que le début !
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