Le film de la réalisatrice allemande Henrika Kull, Seule la joie, offre via une histoire d'amour entre deux travailleuses du sexe, dans une maison close de Berlin, des représentations bien éloignées des clichés qui entourent cette activité.
Titre évocateur, Seule la joie renvoie à la quête poursuivie inlassablement par les deux personnages du film d’Henrika Kull. Pour la réalisatrice allemande, il retranscrit parfaitement l’essence de ce projet, baptisé dans sa langue d’origine Glück – notion mêlant joie mais aussi bonne fortune et chance. La poursuite de cet état si particulier se déroule dans une vraie maison close de Berlin que la réalisatrice connaît bien puisqu’elle est, au fil des années, devenue proche de ses occupantes. Fascinée par le monde du travail du sexe pour ce qu’il raconte de notre société, la jeune femme pose dessus un regard de sociologue doublé d'une réflexion féministe. En résulte une histoire d’amour entre deux femmes, deux travailleuses du sexe, que tout oppose....