[Sélection à retrouver dans le magazine têtu· du printemps, disponible en kiosques ou sur abonnement] Qui dit retour du printemps, dit nouvelles fragrances : en voici six pour commencer la saison sur une bonne note !
- Le Beau Flower Edition • Jean Paul Gaultier
Le boisé floral et fruité de Jean Paul Gaultier se réinvente dans un nouveau flacon paré de fleurs délicates. À l'intérieur, un effluve de kumquat provocant en note de tête se mêle à un citron acidulé. Puis se dévoile une touche florale en note de cœur, portée par les feuilles de violette et le géranium.
• 142 € les 125 ml.
- Terre d'Hermès • Hermès
Pour cette nouvelle version du best-seller, Christine Nagel, directrice de création du patrimoine olfactif d'Hermès Parfums, a cherché à exprimer un feu souterrain chaud et puissant qui refait surface avec force. Elle a ainsi misé sur la fraîcheur fusante de la bergamote et l'odeur enivrante du bois brûlant, qu'elle a mélangées avec des notes profondes de grains de café et de réglisse.
• 142 € les 100 ml.
- Gentleman Society • Givenchy
Il y a 51 ans, Hubert de Givenchy lançait son tout premier parfum pour homme, Givenchy Gentleman. Pour célébrer ce demi-siècle d'élégance olfactive, la griffe vient de créer l'Eau de parfum ambrée de la gamme. Son accord d'un absolu de narcisse et d'un quatuor de vétivers est paré d'or grâce aux notes chaleureuses et opulentes du baume du Pérou, de l'opoponax, du cuir, du tabac, de santal d'Australie et de vanille de Madagascar.
• 142 € les 100 ml.
- L'Eau d'Issey pour Homme • Issey Miyake
C'est la nouvelle version du best-seller lancé il y a 31 ans par Issey Miyake et Jacques Cavallier pour recréer "l'odeur de l'eau sur la peau". Inspirée de l'océan, cette nouvelle histoire olfactive, composée par Sophie Labbé, est une invitation à explorer son immensité, sa puissance et ses mystères. Sa recette ? Un accord aquatique facetté par le poivre de Sichuan, l'essence de citron, l'absolu de fir balsam (ou sapin baumier) et la puissance du bois de cèdre.
• 133 € les 125 ml.
- Bois Talisman • La Collection Privée Dior
Saviez-vous que Christian Dior était superstitieux ? Tarots, voyance et grigris (il portait un petit morceau de bois dans une poche) faisaient partie de ses rituels. Tout comme le fondateur de la maison, le directeur de la création parfum, Francis Kurkdjian, garde toujours un cube de sucre pour attirer la bonne chance… et c'est ainsi qu'est née la nouvelle fragrance de La Collection Privée.
• 265 € les 100 ml.
- Eucalyptus 20 • Le Labo
La marque aux fragrances fraîchement mélangées et étiquetées à la main complète rarement sa collection, mais chacune de ses nouveautés devient instantanément un classique. Son dernier-né évoque un voyage vers l'inconnu, dans un endroit vaste et isolé où la fraîcheur de l'eucalyptus (les fans de la marque reconnaîtront des notes du parfum de la gamme de soins Hinoki), très présent, et du bois de cèdre est adoucie par la chaleur cuivrée du labdanum et finit sa course olfactive avec le musc et l'encens. Une invitation à se déconnecter.
• 205 € les 50 ml.
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>> Trois questions à Olivier Polge, le nez de la maison Chanel
- Vous venez d'une famille de parfumeurs : avant vous, votre père, Jacques Polge, a créé pour Chanel pendant 35 ans. Quel a été votre premier parfum ?
Quand j'étais adolescent, je portais Égoïste, qu'il avait créé. J'ai même eu la chance de le porter un ou deux ans avant sa commercialisation ! Donc c'était vraiment mon parfum personnel. Rien que son nom est une prise de position. Je ne sais plus qui a dit [peut-être le dramaturge Eugène Labiche, NDLR] cette phrase très amusante : "Un égoïste, c'est quelqu'un qui ne pense pas assez à moi."
- Quelles sont les tendances aujourd'hui ?
Tous les parfums portent la marque de leur époque. Aujourd'hui, il y a énormément de parfums sucrés ou fruités, parce que dans les fruits il y a toujours un peu de sucre. Il y a aussi cette mode des parfums boisés ambrés, ainsi qu'un grand intérêt pour les fragrances hautement concentrées. Les consommateurs veulent que le parfum tienne plus longtemps sur la peau ou que le message soit puissant dès le début.
- Peut-on dire qu'il n'y a plus de frontières de genre ?
Ça dépend évidemment du créateur, c'est une approche très subjective. Bien sûr, il y a toujours des impératifs de marketing quand on crée pour les grandes maisons. Mais finalement, c'est un peu comme avec les vêtements : vous pouvez porter ce que vous voulez.