buzzEurovision 2025 : le drapeau LGBT sera-t-il autorisé ?

Par Thomas Pouilly le 09/05/2025
Marco Mengoni, représentant de l’Italie, lors de la parade des drapeaux de l’Eurovision 2023.

Pour l'Eurovision 2025, dont la finale a lieu le samedi 17 mai à Bâle (Suisse), l'organisation du concours a modifié le règlement concernant les drapeaux qui peuvent être brandis ou non. Résultat : le drapeau arc-en-ciel LGBT reste bienvenu dans le public… mais plus sur scène.

Un nouveau règlement à deux Bâle ? Le samedi 17 mai, l’Europe aura les yeux rivés sur la troisième ville de Suisse, où se tient la finale de l’Eurovision 2025. Et voilà que l’éternel débat sur la place des messages politiques au concours européen de la chanson, cristallisé autour de la question des drapeaux autorisés ou non, a été relancé.

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Lors de la précédente édition, l’artiste Nemo, qui avait remporté le trophée pour la Suisse, avait déploré le "deux poids deux mesures" de l’organisation qui l’avait contraint à "faire entrer [son] drapeau non-binaire en douce" pour pouvoir l’arborer sur scène et dans la "green room" où sont rassemblées les délégations des différents pays. Depuis plusieurs années, en effet, le règlement du concours prévoyait que seuls les drapeaux des pays participants, ainsi que le drapeau arc-en-ciel LGBT+, étaient autorisés. Et ce, afin d’éviter toute politisation du concours.

Un nouveau règlement à deux vitesses

Mais ça, c’était avant que l’organisation de l’Eurovision ne décide cette année de revoir sa copie, selon une information de la chaîne DR, le diffuseur public danois, relayée sur 20 minutes par Fabien Randanne, journaliste auteur de Queerovision, une histoire du concours européen (éditions Double ponctuation).

Selon ce nouveau règlement, le public pourra désormais venir assister au show avec n’importe quel drapeau tant que celui-ci n’enfreint pas la loi du pays hôte. En revanche, les artistes n’auront droit qu’au drapeau du pays représenté, et c’est tout. De quoi s’y perdre un peu, entre assouplissement des règles pour les uns mais durcissement pour les autres. 

Impossible, en tout cas, sur le papier, pour les artistes queers et allié·es d’agiter, par exemple, un simple drapeau bleu, blanc et rose pour apporter leur soutien aux personnes trans qui subissent en ce moment des offensives répétées aux États-Unis et ailleurs… D’autant plus regrettable que cette année, la finale a lieu un 17 mai, date de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie. Au moins, dans la fan zone qui sera installée à Paris, place de la Bastille, pour soutenir la représentante tricolore Louane, tous les drapeaux pourront être de la fête.

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Crédit illustration : Marco Mengoni (Italie) à l’Eurovision 2023 / chaîne YouTube de l’Eurovision